Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Jean-Jacques Varret, distributeur de Grands comme le monde Le miracle du cinéma(photo)

Distributeur du film de Denis Gheerbrant Grands comme le monde, Jean-Jacques Varret a fait le voyage jusqu’à Beyrouth pour assister à l’édition 99 de Cannes Junior. L’an dernier déjà, il était venu présenter deux films, L’homme qui plantait des arbres et Le village de mes rêves . «Je n’ai pas choisi ce métier, il m’est venu tout seul», dit-il dans un sourire. «J’aime le cinéma depuis l’âge de 10-12 ans, c’est pourquoi j’ai choisi un métier qui me permet de voir gratuitement des films». Mais Jean-Jacques Varret a d’abord été exploitant de salle. «Cela m’a donné envie de choisir moi-même des films, de les découvrir puis de les faire découvrir aux autres», indique-t-il. Et c’est ainsi qu’il devient distributeur. C’est au hasard de ses déplacements et de l’information, mais aussi dans les festivals qu’il déniche les films. «On frappe aussi à ma porte, parce qu’on sait à peu près maintenant le genre de films que je distribue», précise-t-il. «Pour “Grands comme le monde”, je connaissais Denis Gheerbrant puisque j’avais distribué son film précédent». Tel qu’il conçoit son métier, la distribution n’est pas uniquement un travail de promotion. «Il est vrai que les films de Denis Gheerbrant ne sont pas aussi faciles à distribuer qu’une fiction avec Catherine Deneuve, souligne-t-il, même si par ailleurs ils coûtent moins chers. Mais ce sont des films qui m’ont parlé. Et je pense qu’ils sont suffisamment forts pour que cela vaille la peine de les montrer». «Ma propre liberté, ajoute-t-il, est de transmettre aux autres ce qui m’importe. Je ne sais pas travailler autrement». Quant à l’autre pendant du métier, «il consiste à trouver les moyens de faire des tentatives, de prendre des risques». Le miracle Jean-Jacques Varret ajoute qu’un film distribué devient un peu sien. «À un moment donné, on le prend à son compte», dit-il. «De même que les spectateurs. Ils diront autour d’eux ce film est formidable ou ce film m’a cassé les pieds. Pour moi, “Grands comme le monde” est important politiquement, esthétiquement et moralement, quant à la manière de regarder l’autre». Il ne se lasse pas de voyager, de découvrir les autres. «Si je pouvais apprendre une chose à mon fils, ce serait de regarder le monde et de l’écouter», affirme-t-il. Côté cinéma, le tout est de savoir trier entre une montagne de bobines. «À Paris, quinze nouveaux films sortent chaque semaine», indique-t-il. «Je ne m’explique toujours pas pourquoi les gens viennent voir celui que je leur propose. C’est toujours un miracle. Il y a l’affiche, la presse, la rumeur qu’on fait courir autour du film… Tout cela fait qu’un mercredi, à 14 heures, des gens payent 40 francs pour voir une pellicule que j’ai sélectionnée», poursuit-il. «Je crois profondément que l’art laisse des traces dans la tête des gens. C’est un référent». Et de conclure : «Si une personne, une seule, est touchée par un film que je distribue, je n’aurais pas perdu mon temps. Cela suffit à me rendre heureux».
Distributeur du film de Denis Gheerbrant Grands comme le monde, Jean-Jacques Varret a fait le voyage jusqu’à Beyrouth pour assister à l’édition 99 de Cannes Junior. L’an dernier déjà, il était venu présenter deux films, L’homme qui plantait des arbres et Le village de mes rêves . «Je n’ai pas choisi ce métier, il m’est venu tout seul», dit-il dans un sourire. «J’aime le...