Avis divergents du Bloc national et du PSNS Quel avenir pour les miliciens repentis de l'ALS ?

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a reçu hier une délégation du Bloc national conduite par le secrétaire général du parti, M. Ibrahim Estephan. Dans une déclaration à la presse, M. Estephan a indiqué : «Cette visite est la première que nous rendons au président Hoss sous l’actuel régime. Nous avons évoqué des questions d’ordre national et les développements à Jezzine. Nous avons réitéré à ce propos notre point de vue selon lequel Jezzine doit revenir dans le giron de la légalité et être de la responsabilité de l’Etat libanais seulement». Et d’ajouter : «Il faut aussi que soit jugé (le commandant de l’armée du Liban-Sud, le général Antoine) Lahd qui est sorti du giron de la légalité et agi en hors-la-loi. Quant à ses éléments, il faut leur donner à notre avis un délai de dix jours pour proclamer leur allégeance à l’Etat et amnistier ceux d’entre eux qui agiraient ainsi sur base du projet de loi proposé par le Hezbollah». «Les jugements éventuels seraient du seul ressort de l’Etat libanais», a encore dit M. Estephan qui a par ailleurs indiqué avoir également évoqué avec le président Hoss la question de la loi électorale. L’affaire de Jezzine a également été au centre d’un entretien du président Hoss avec une délégation du Parti syrien national social présidée par M. Ali Kanso. «Nous avons félicité le président Hoss pour cette grande réalisation nationale qui est le fruit de la lutte de la résistance, de la fermeté du peuple et de la détermination de l’Etat qui est demeuré solide face aux manœuvres israéliennes», a déclaré M. Kanso à l’issue de la réunion. M. Kanso s’est toutefois déclaré «contre toute amnistie». «Tout agent est coupable de traitrise à l’égard de la patrie», a dit le président du PSNS qui a affirmé que «le parquet libanais doit prendre la chose en main et juger tous ceux qui ont collaboré avec Lahd».