La milice a achevé hier matin son retrait de la région Jezzine désormais à la charge de l'Etat libanais, annonce l'ALS(photo)

Lundi dernier, le chef de l’ALS, le général Antoine Lahd, avait annoncé que le retrait de ses miliciens de Jezzine commencerait le lendemain mardi pour s’achever au plus tard le 15 juin. Mais, face à la multiplication des attaques du Hezbollah, qui avaient fait deux morts et un blessé grave mardi dans les rangs de l’ALS, Israël a demandé mercredi à ses alliés d’accélérer l’évacuation de la région. De fait, le dernier convoi de l’Armée du Liban-Sud est arrivé hier matin dans la ville de Marjeyoun où se trouve le quartier général de la milice, et l’état-major de l’ALS a précisé dans un communiqué annonçant la fin de ses opérations de retrait : «La région de Jezzine est désormais à la charge de l’État libanais». Composé de plusieurs transports de troupe, de jeeps et de voitures civiles, un convoi de trente véhicules est parti vers 2h du matin d’une ville endormie et déserte en direction de Kfarhouna, à l’extrémité de l’enclave de Jezzine et en bordure de la zone occupée par Israël. À l’entrée principale de la ville, un dernier véhicule blindé M113 de l’ALS et cinq miliciens ont levé le dernier barrage et sont partis à leur tour, laissant la ville ouverte. «On s’en va. Que la Vierge protège les chrétiens», a simplement dit à l’AFP le chef du petit groupe. En prévision du repli, la milice a fait sauter quatre de ses positions autour de Jezzine vers 21h, dont celle de Aïn Toghra, une importante position d’artillerie lourde. Désormais, après ce retrait c’est à Kfarhouna que se trouve le premier barrage de l’ALS.Le mot de la fin revient à l’ancien ministre Edmond Rizk, originaire de la région : «L’occupation est terminée à Jezzine qui retourne dans le giron du Liban. Nous sommes fiers et heureux. Nous espérons que bientôt viendra le jour où les autres régions occupées seront libérées», a déclaré M. Rizk sur le perron de sa maison.