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Actualités - CHRONOLOGIE

Les commentateurs parlent de l'humiliation subie à Jezzine Le gouvernement et l'armée vivement critiqués en Israël

Le gouvernement sortant de M. Benjamin Netanyahu et l’armée israélienne ont reçu une volée de bois vert mercredi pour les conditions «humiliantes» du retrait des miliciens de l’enclave de Jezzine. Échec dans l’organisation et défaut de prévision des réactions du Hezbollah ont été les principales critiques brandies par les médias et des responsables politiques après le début du retrait de l’Armée du Liban-Sud (ALS). Pour certains commentateurs, l’expérience augure mal du retrait israélien de la zone occupée au Liban-Sud, que le Premier ministre élu Ehud Barak a promis de réaliser en un an. «Quiconque veut imaginer à quoi ressemblerait précisément un retrait unilatéral du Liban peut contempler l’image humiliante donnée hier par les troupes de l’ALS se retirant sous le feu», écrit le commentateur Alex Fishman dans le quotidien Yédiot Aharonot, cité par l’AFP. Les combattants du Hezbollah ont harcelé mardi les hommes de l’ALS, tuant deux d’entre eux et blessant grièvement un troisième. Du coup, le retrait a pris l’allure d’une déroute. L’ancien chef d’état-major de l’armée Amnon Shahak, aujourd’hui député du Parti du centre, s’est étonné que ce scénario n’ait pas été pris en compte. «Il était évident que les terroristes du Hezbollah n’allaient pas manquer cette occasion pour s’en prendre à l’ALS», a tonné M. Shahak. Un conseiller militaire de M. Barak, le général de réserve Yossi Peled, a reconnu que les «conditions du retrait n’ont pas fait honneur à Israël, ce qui pourrait avoir une influence négative sur le moral de l’ALS». Démarche auprès de Washington Pris au dépourvu par la flambée de violence autour de Jezzine, M. Netanyahu et ses principaux ministres se sont réunis d’urgence mardi soir et ont demandé à l’ALS d’accélérer son retrait de Jezzine pour qu’il soit achevé en quelques jours, au lieu de deux semaines. L’État hébreu a également demandé aux États-Unis de faire pression sur la Syrie pour qu’elle contraigne le Hezbollah à «faire preuve de plus de retenue» durant le retrait, selon la radio publique. «Israël ne tolérera pas que l’ALS subisse des pertes», a affirmé le ministre sortant de la Sécurité intérieure, Avidgor Kahalani, exprimant l’espoir que le gouvernement libanais et le Hezbollah l’aient «compris». Pour le commentateur militaire du quotidien Haaretz, Zeev Shiff, «ce retrait constitue un échec pour l’armée israélienne, qui n’a pas assuré une couverture défensive suffisante à l’ALS». Le président sortant de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement, M. Uzi Landau (Likoud, droite) a estimé que l’armée israélienne «a donné l’impression qu’elle abandonnait l’ALS, qui a collaboré avec (Israël) depuis tant d’années». «Ce qui s’est passé à Jezzine a pris l’allure d’un revers israélien», a ajouté M. Landau à la radio. Le gouvernement Netanyahu a donné son feu vert à l’armée «pour lancer une série d’opérations» au cas où le Hezbollah poursuivrait ses attaques durant le retrait de Jezzine, a affirmé la radio militaire. L’aviation et l’artillerie israéliennes vont apporter un soutien accru à l’ALS en cas de besoin, mais il n’est pas question d’une opération d’infanterie d’envergure, a souligné la radio.
Le gouvernement sortant de M. Benjamin Netanyahu et l’armée israélienne ont reçu une volée de bois vert mercredi pour les conditions «humiliantes» du retrait des miliciens de l’enclave de Jezzine. Échec dans l’organisation et défaut de prévision des réactions du Hezbollah ont été les principales critiques brandies par les médias et des responsables politiques après le début...