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Actualités - CHRONOLOGIE

Bahrein Nouveau gouvernement d'anciens ministres

Le Premier ministre sortant de Bahrein, Khalifa ben Salmane al-Khalifa, a formé lundi un nouveau gouvernement, reconduisant la plupart des ministres, à l’exception notamment de celui des Finances. Le portefeuille des Finances et de l’Économie nationale a été confié à M. Abdallah Hassan Seif qui remplacera Ibrahim Abdel Karim, a indiqué l’agence officielle GNA. M. Seif, 54 ans, était jusque-là gouverneur de la Banque centrale, après avoir été directeur général de la banque Bahrain International Bank. Comme son prédécesseur, M. Seif est un musulman chiite. Le ministre de l’Électricité et de l’Eau, Abdallah Mohamed Jomaa a été écarté et sera remplacé par cheikh Doeij ben Khalifa al-Khalifa. La nomination de cheikh Doeij porte à neuf le nombre de membres de la famille royale au sein du gouvernement, contre huit auparavant. Un nouveau ministre des Travaux publics et de l’Agriculture, M. Ali Ibrahim al-Mahrous, a également été nommé mais l’ancien titulaire du poste, Majed Jawad al-Jichi, a gardé sa place au Cabinet en devenant ministre d’État sans portefeuille. Le nouveau gouvernement a prêté serment au palais de l’émir en début d’après-midi. Dans une brève allocution prononcée à l’occasion, cheikh Khalifa s’est engagé au nom du gouvernement à «préserver les libertés du peuple et défendre ses intérêts». L’émir a pour sa part espéré que le nouveau gouvernement «réalise les objectifs que nous avons fixés pour la prospérité de Bahrein». Il s’est dit sûr que les ministres «seront à la hauteur des responsabilités qui leur ont été confiées». Le gouvernement avait démissionné dimanche, trois mois après l’arrivée au pouvoir de l’émir Hamad ben Issa al-Khalifa. Ce dernier a chargé son oncle et Premier ministre sortant de former un nouveau Cabinet. Le dernier remaniement ministériel à Bahrein remonte à 1995. Cheikh Khalifa a dirigé tous les gouvernements depuis l’indépendance de l’archipel en 1971. Dimanche, l’émir a remercié le Premier ministre sortant pour «sa contribution au développement et aux progrès» réalisés sous l’ancien émir. Il l’a aussi appelé à «rationaliser les dépenses de l’État pour qu’il puisse rapidement mener à bien les projets vitaux». Bahrein est le seul pays du Golfe qui n’exporte pas du pétrole brut. Sa production – 37 000 barils par jour – est consacrée aux besoins internes. Il exporte, en revanche, des produits pétroliers distillés dans sa raffinerie, qui a une capacité de 250 000 barils par jour et qui est alimentée aux cinq sixièmes par du brut importé d’Arabie séoudite. Face à la chute des cours du pétrole, secteur assurant près du quart du produit intérieur brut (PIB) de Bahrein, le gouvernement avait annoncé l’année dernière des mesures d’austérité, tout en s’engageant à ne pas réduire les dépenses sociales. Les autorités prévoient que le déficit budgétaire atteidra 160 millions de dinars (421 M USD) en 1999, soit 3 % du PIB. Les troubles qui secouent l’émirat épisodiquement «pourraient s’aggraver en raison du déclin économique», selon des experts économiques. Bahrein est le théâtre depuis décembre 1994 de troubles antigouvernementaux qui ont fait au moins 38 morts. L’opposition, animée par des personnalités de la communauté musulmane chiite, réclame notamment le rétablissement du Parlement dissous en 1975 et la libération des prisonniers politiques. Mais l’intensité de cette agitation a considérablement baissé ces derniers mois.
Le Premier ministre sortant de Bahrein, Khalifa ben Salmane al-Khalifa, a formé lundi un nouveau gouvernement, reconduisant la plupart des ministres, à l’exception notamment de celui des Finances. Le portefeuille des Finances et de l’Économie nationale a été confié à M. Abdallah Hassan Seif qui remplacera Ibrahim Abdel Karim, a indiqué l’agence officielle GNA. M. Seif,...