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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud - Pas de mesures exceptionnelles de sécurité, indique Hoss Jezzine, nouveau chantier de l'Etat (photo)

Pour la première fois depuis 1982, un dirigeant libanais a foulé hier le sol de Jezzine. Quoique brève (une heure), la visite effectuée dans la région par le chef du gouvernement Sélim Hoss revêt une signification particulière : l’État est effectivement déterminé à s’implanter dans une ville évacuée, quelques heures à peine auparavant par l’Armée du Liban-Sud. Il se fixe ainsi une priorité dans ce sens : rassurer les habitants de Jezzine en entreprenant un vaste programme de développement économique à travers une intervention tous azimuts d’organismes officiels tels que le CDR, le Haut-comité de secours et le Conseil du Sud. Ces institutions auront la lourde tâche de réhabiliter l’infrastructure d’une zone pratiquement délaissée par les autorités légales depuis 1985. Toutefois, sur le plan sécuritaire, le gouvernement ne prend aucune mesure exceptionnelle, et M. Hoss a déclaré que des Forces de sécurité intérieure seraient envoyées à Jezzine «en fonction des besoins». Le deuxième dossier sur lequel l’État compte se pencher est évidemment celui des «repentis» de l’ALS. Sur les 203 miliciens qui ont décidé de rester sur place, plus de cinquante se sont rendus hier à l’armée libanaise. Parmi eux, une femme, Badra Haddad, a été relâchée 90 minutes après s’être rendue au barrage de Bisri. Naturellement, la libération de cette ex-secrétaire à l’intendance de l’ALS n’a pas manqué d’encourager ses anciennes camarades à suivre son exemple. Mais une telle mesure reste exceptionnelle, la règle générale étant le recours à la justice qui «saura traiter les miliciens avec réalisme», comme l’affirment les responsables officiels. À ce propos, des appels à la clémence s’élèvent déjà, demandant aux autorités de tenir compte du fait que ces jeunes ont choisi de se livrer à l’État alors qu’ils auraient pu se réfugier en zone occupée. La visite de M. Hoss à Jezzine pave la voie à de nombreuses autres démarches du même genre, destinées à rassurer une population que l’inquiétude du lendemain n’a pas totalement abandonnée.
Pour la première fois depuis 1982, un dirigeant libanais a foulé hier le sol de Jezzine. Quoique brève (une heure), la visite effectuée dans la région par le chef du gouvernement Sélim Hoss revêt une signification particulière : l’État est effectivement déterminé à s’implanter dans une ville évacuée, quelques heures à peine auparavant par l’Armée du Liban-Sud. Il se fixe...