Liban-sud - Le retrait de l'ALS s'achèverait avant le 10 juin Le Hezbollah poursuivrait ses attaques à partir de Jezzine

L’Armée du Liban-Sud (ALS) a poursuivi au cours du week-end écoulé ses préraratifs de retrait de la région de Jezzine sur le plan logistique et devrait commencer à se retirer incessamment, peut-être même dès aujourd’hui. Toutefois, selon diverses sources, l’évacuation définitive de la région ne devrait pas être achevée avant la semaine prochaine. Au-delà, c’est une unité des FSI actuellement présente à Jezzine qui pourrait être chargée du maintien de l’ordre et les autorités n’excluent pas que le Hezbollah puisse mener des opérations anti-israéliennes à partir de la région. Des sources diplomatiques citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, ont indiqué que les opérations de retrait doivent commencer cette semaine et se terminer avant le 10 juin. Selon ces sources, il ressort des consultations menées la semaine dernière qu’il «ne sera pas nécessaire de déployer après le départ de l’ALS davantage qu’une compagnie territoriale de FSI sous les ordres d’un capitaine ou d’un commandant». On précise de mêmes sources que cette unité des forces de l’ordre est déjà présente à Jezzine, mais que «sa situation sera différente dans la mesure où elle bénéficiera d’une liberté de mouvement et sera en contact avec la chambre d’opérations des FSI à Saïda». On prend soin toutefois d’ajouter qu’«en cas de troubles quelconques, il serait possible de renforcer cette unité par une autre compagnie dotée d’armements légers ou d’un bataillon blindé, et cela en conformité avec le système en vigueur au sein des FSI». D’autre part, on indique de sources diplomatiques que les ambassadeurs des États-Unis et de France à Beyrouth, David Satterfield et Daniel Jouanneau, ont été tenus au courant des mesures qui seront prises par les autorités sur le terrain après le retrait de l’ALS. Des explications ont également été fournies aux deux diplomates sur les raisons qui ont amené les responsables à s’abstenir de faire appel à l’armée. Selon ces sources, la première raison tient au souhait du Liban d’empêcher toute «exploitation» par Israël du retrait et la deuxième à la nécessité «de garder les routes ouvertes dans le périmètre de Jezzine pour permettre à la Résistance de poursuivre ses opérations de libération qui ont déjà causé d’énormes pertes à Israël et l’ont contraint à prendre la décision du retrait». Dans le même ordre d’idées, les sources diplomatiques affirment que le Liban «continuera de soutenir la Résistance de manière absolue même en cas de reprise des négociations de paix avec Israël, et ce jusqu’à l’évacuation de toute la zone occupée au Liban-Sud et dans la Békaa-Ouest». Sur le terrain, des témoignages en provenance de la région et rapportés par notre correspondant dans la région limitrophe de la Békaa-Ouest, Saïd Maaloui, font état de la poursuite des préparatifs de retrait. Des hommes et du matériel de l’ALS seraient actuellement en cours de regroupement au croisement de Ain Majdalain, entre Jezzine et Kfarhouné, en attendant le repli définitif.