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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud - Un retrait de l'ALS n'interviendrait pas de sitôt Beyrouth dément tout contact avec Israël au sujet de Jezzine

Les spéculations et les rumeurs concernant un éventuel retrait de l’Armée du Liban-Sud de la région de Jezzine ont focalisé l’attention des milieux politiques locaux au cours des dernières vingt-quatre heures. Aucune confirmation ou information fiable n’a permis hier d’accréditer la thèse du retrait. Bien au contraire, des sources proches des notables de Jezzine ont indiqué que de hauts responsables de l’ALS soulignent ouvertement qu’un retrait de Jezzine n’est nullement envisagé dans les circonstances présentes. Il reste que les sources susmentionnées confirment que des tiraillements sont apparus ces derniers jours entre le commandement de l’ALS et certains notables de Jezzine. Cette tension aurait contribué, dans une certaine mesure, à entretenir le flou sur un possible retrait de Jezzine. On en saura sans doute un peu plus sur ce plan à la faveur d’une réunion de franches explications qui pourrait grouper samedi prochain les officiers supérieurs de l’ALS et une délégation de Jezzine. En tout état de cause, une information rapportée hier par le quotidien israélien Haaretz a entretenu les rumeurs et relancé les spéculations concernant la question du retrait. Dans son édition, Haaretz a ainsi indiqué qu’Israël et le Liban «ont noué récemment des contacts indirects en vue d’un retrait de l’ALS de la ville de Jezzine». Cette information a toutefois été catégoriquement démentie par une source gouvernementale libanaise. Le Haaretz a affirmé que les contacts dont il fait état «sont passés à la vitesse supérieure et si aucun contretemps ne se produit, ce retrait pourrait intervenir dans les prochaines semaines». «Le ministre israélien de la Défense Moshé Arens supervise cette initiative, dont le coordinateur des activités israéliennes au Liban M. Ouri Loubrani est à l’origine. M. Arens a informé le Premier ministre élu Ehud Barak, qui a donné son accord à cette initiative», a ajouté le Haaretz. Le chef de l’ALS, le général Antoine Lahd, a rencontré mardi M. Arens pour discuter du sort de Jezzine. Les responsables de l’ALS sont opposés à un retrait de cette ville qui porterait atteinte à la zone de sécurité et permettrait au Hezbollah de transférer plus facilement des armes vers le Liban-Sud, rapporte l’AFP dans une dépêche datée de Jérusalem. Les responsables israéliens considèrent qu’un retrait de Jezzine constituerait un geste adressé au Liban en vue d’un retrait de la zone de sécurité dans le cadre d’un possible accord avec la Syrie, précise-t-on de même source. À Beyrouth, le Premier ministre Sélim Hoss avait évoqué mardi des rumeurs sur un retrait imminent de Jezzine. «Qu’Israël se retire du Liban et le gouvernement libanais prendra en son temps les mesures adéquates», a déclaré à l’AFP M. Hoss. Des responsables du gouvernement ont indiqué que «l’État libanais est prêt à combler tout vide» et a gardé une caserne de l’armée à Jezzine. Réagissant, par ailleurs, à l’information rapportée par Haaretz, une source gouvernementale libanaise a affirmé qu’il n’existe pas de contacts directs ou indirects entre le Liban et Israël sur un retrait de Jezzine. «L’information publiée par le Haaretz est dénuée de tout fondement», a affirmé la source officielle. Signalons, enfin, qu’une source autorisée au sein du Hezbollah a démenti hier que la milice intégriste ait la moindre velléité d’investir la région de Jezzine en cas de retrait de l’ALS.
Les spéculations et les rumeurs concernant un éventuel retrait de l’Armée du Liban-Sud de la région de Jezzine ont focalisé l’attention des milieux politiques locaux au cours des dernières vingt-quatre heures. Aucune confirmation ou information fiable n’a permis hier d’accréditer la thèse du retrait. Bien au contraire, des sources proches des notables de Jezzine ont...