Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les bévues n'y changent rien La justice suit son cours

Une source ministérielle a à cœur de le préciser : ni les maladresses judiciaires dans l’affaire des antiquités ni les craintes de dérapages qu’expriment maintenant certains loyalistes ni les cris d’orfraie d’anciens responsables n’y changent rien : les enquêtes sur les scandales se poursuivront jusqu’au bout. «Et cela, dit cette personnalité, conformément à l’engagement pris par le chef de l’État, le général Émile Lahoud, qui a promis aux Libanais que la lumière sera faite sur toute affaire dont la justice serait saisie». Il y a donc une détermination administrative doublée d’une nette volonté politique. C’est là une des conditions à remplir, estime le pouvoir, pour édifier un véritable État des institutions et de la loi, pour ne pas dire du droit. Le même responsable dénonce à ce propos «les manigances des parties dont les intérêts sont lésés ou menacés et qui tentent de semer le trouble dans les esprits en exploitant les bévues imputables à l’incompétence de certains cadres». Une remarque qui étonne un peu un opposant cent pour cent, c’est-à-dire non taëfiste, qui affirme que «les adversaires de l’équipe actuellement en place, ses prédécesseurs pour tout dire, n’ont plus ouvert la bouche ces derniers temps. Sauf pour proclamer qu’ils sont tout disposés à se mettre dans les bonnes grâces du régime. Il nous paraît alors que les loyalistes s’inventent exprès un ennemi qui n’existe pas pour se tisser un triomphe fictif, comme Don Quichotte contre les moulins à vent». Et d’expliquer que «la véritable opposition, celle qui se dresse contre le système de tutelle et non contre les personnes, n’est pas contre l’épuration, bien au contraire. Plus fortement que les loyalistes eux-mêmes, elle souhaite un État des institutions car en définitive une telle entité ne peut que tendre à devenir effectivement souveraine et autonome». En tout cas, le constat est général : M. Rafic Hariri se tient à quia et M. Walid Joumblatt se rapproche du régime. Il n’y a plus de déclarations incendiaires, plus de tentatives de défendre les personnages pointés du doigt ou de prévenir une hécatombe parmi les anciens cadres. Plus personne n’essaye de faire endosser au régime la responsabilité des erreurs commises par le gouvernement et deux fois avouées par le président du Conseil : dans les nominations et dans l’affaire des antiquités. Dans ces conditions, l’opération de liquidation s’effectue pour ainsi dire plus librement.
Une source ministérielle a à cœur de le préciser : ni les maladresses judiciaires dans l’affaire des antiquités ni les craintes de dérapages qu’expriment maintenant certains loyalistes ni les cris d’orfraie d’anciens responsables n’y changent rien : les enquêtes sur les scandales se poursuivront jusqu’au bout. «Et cela, dit cette personnalité, conformément à...