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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Géopolitique - Conférence de Kourkoulas au Goethe Institut Un rôle-clé pour l'Union européenne au Moyen-Orient

L’évolution de la construction européenne au cours des dernières années, à la lumière des bouleversements survenus sur la scène internationale ces dix dernières années, et l’impact de l’édification de l’Union européenne sur le Moyen-Orient (et le Liban en particulier) ont été passés en revue lors de la conférence que le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, M. Dimitris Kourkoulas, a donnée lundi soir au Goethe Institut. M. Kourkoulas a notamment exposé les répercussions que les changements intervenus au niveau européen ont eu sur les relations entre l’UE, d’une part, et le Moyen-Orient et le Liban, d’autre part. La conférence, qui avait pour thème “L’Europe d’aujourd’hui et ses relations avec la Méditerranée”, a eu lieu en présence de nombreuses personnalités diplomatiques, politiques, économiques et sociales, dont, notamment les ambassadeurs de Grèce, Georges Gabrialidès, d’Allemagne, Peter Wittig, et d’Italie, Giuseppe Cassini. M. Kourkoulas a d’abord rappelé le long processus historique de la construction européenne, soulignant que l’idée de base des «pères de l’Europe» était essentiellement de créer une zone de stabilité sur le double plan politique et de la sécurité dans le but d’instaurer un climat de paix entre les peuples européens qui s’étaient entretués durant de nombreuses années. En ce sens, le processus d’édification de l’Europe était, dès le départ, conçue comme une opération «politique et non pas uniquement économique», a souligné le chef de la délégation de la Commission européenne qui a précisé que «le grand défi au stade actuel est d’étendre cette zone de prospérité et de stabilité à notre voisinage immédiat». «La vision d’une Europe unie, politiquement et économiquement interdépendante, avec des gouvernements coopérant au sujet d’un nombre croissant de problèmes, et des citoyens circulant librement, sans contrôle aux frontières, est devenue une réalité, a indiqué M. Kourkoulas. L’Union européenne constitue un exemple remarquable en matière d’intégration entre des États (… ). Les récents développements dans le monde nous obligent à remettre en question plusieurs idées et concepts traditionnels. À titre d’exemple, la dislocation de l’Union soviétique, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie en plus de 20 États ont mis en relief des problèmes fondamentaux, tels que le nationalisme, la souveraineté, l’autodétermination, les droits des minorités et l’inviolabilité des frontières». Les nouveaux problèmes de sécurité Et de poursuivre : «De nouveaux risques et de nouvelles inconnues sont apparus, notamment la résurgence d’anciens conflits sur les minorités et les frontières, le crime organisé, l’émigration anarchique et le trafic des armes nucléaires. De tels problèmes constituent non seulement un danger pour la stabilité politique et économique de l’Union européenne, mais aussi un défi pour le rôle de l’UE en tant qu’acteur principal sur la scène européenne». M. Kourkoulas a, d’autre part, affirmé que la fin de la guerre froide n’a nullement mis un terme aux défis qui se posent à l’UE sur le plan de la sécurité. «Bien au contraire, a-t-il précisé, nous nous devons d’avoir une nouvelle vision des problèmes de sécurité, cette vision nouvelle étant plus complexe que celle qui marquait la guerre froide (… ). Ces problèmes de sécurité résultent des conséquences de la dislocation des empires multinationaux, de la dissimulation des armes de destruction massive, des conflits ethniques et des minorités, des conflits sur les frontières, des problèmes socio-économiques et des dangers de la pollution». Après avoir passé en revue le processus d’élargissement de l’UE ainsi que l’impact de l’union monétaire mise en place au début de l’année, M. Kourkoulas a évoqué les retombées que la consolidation de la construction européenne ont sur le Moyen-Orient et le Liban. Le responsable européen a notamment mis l’accent à ce sujet sur le rôle joué par l’UE au niveau du processus de paix au Proche-Orient. M. Kourkoulas a affirmé qu’un tel rôle «n’est nullement secondaire». «Il s’agit d’un rôle essentiel qui a empêché l’effondrement du processus de paix», a-t-il souligné. Et M. Kourkoulas d’ajouter : «Le processus d’intégration européenne constitue un exemple qui illustre comment des pays qui ont été engagés, entre eux, dans des guerres destructrices peuvent, à court terme, renverser la tendance». Mettant l’accent sur l’aide économique et politique fournie par l’UE aux pays de la région, M. Kourkoulas a évoqué, en conclusion, le processus de partenariat euro-méditerranéen engagé entre l’UE et 12 pays du sud de la Méditerranée. Le responsable européen a rappelé à ce propos les objectifs du partenariat euro-méditerranéen qui vise à établir entre les 27 pays partenaires une zone commune de paix et de prospérité, ce qui devrait se traduire par l’établissement d’une vaste zone de libre-échange, des changements économiques en profondeur et un flux d’investissements européens dans la région.
L’évolution de la construction européenne au cours des dernières années, à la lumière des bouleversements survenus sur la scène internationale ces dix dernières années, et l’impact de l’édification de l’Union européenne sur le Moyen-Orient (et le Liban en particulier) ont été passés en revue lors de la conférence que le chef de la délégation de la Commission...