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Actualités - CHRONOLOGIE

Fête du travail Petite révolution pour le 1er mai

C’est peut-être bien la première fois depuis des années que l’État sera officiellement représenté au meeting que la Confédération générale des travailleurs du Liban organise pour la fête du travail, célébrée le 1er mai. Une présence toute en symboles : à travers elle, l’État semble essentiellement vouloir démontrer que ses rapports avec la direction de la CGTL sont restés les mêmes en dépit de l’éviction du leader syndical, M. Elias Abou Rizk, de la présidence de la CNSS, au profit du représentant de l’État, M. Maurice Abou Nader. Le message adressé hier par le ministre du Travail, M. Michel Moussa, aux travailleurs à l’occasion de la fête du 1er mai va d’ailleurs dans ce sens. À plusieurs reprises dans le texte, il a souligné le souci de l’État de préserver l’unité syndicale, affirmant la nécessité d’une poursuite du dialogue entre les deux partenaires du contrat de travail : les travailleurs et les patrons. Rappelons qu’après l’épisode des élections à la CNSS, M. Abou Rizk avait annoncé qu’il comptait présenter sa démission de la CGTL parce que «les ingérences» des responsables «ont eu raison de l’unité et de l’indépendance de la décision de la centrale syndicale». M. Abou Rizk, rappelle-t-on, avait été élu le 19 mars à la tête de la CNSS. Son élection avait été vivement contestée par les représentants de l’État et du patronat qui souhaitaient un «président neutre» à la Sécurité sociale. M. Abou Rizk en avait été évincé le 16 avril à une forte majorité à la suite de la défection de plusieurs syndicats qui ont soutenu M. Maurice Abou Nader aux élections organisées à l’invitation des représentants de l’État. Le meeting de la centrale syndicale aura lieu dans la matinée au Coral Beach, en présence des ministres Michel Moussa et Issam Naaman, représentant respectivement les chefs de l’État et du gouvernement, et du député Ali Hassan Khalil, délégué du président de la Chambre, M. Nabih Berry. Une foule de personnalités politiques doit également assister au meeting. Plusieurs commentaires Pendant ce temps, la fête du 1er mai a donné lieu à une série de commentaires concernant principalement la structure syndicale au Liban et la crise économique qui secoue, pays. M. Moussa s’est arrêté sur cette crise dans son message aux travailleurs. «Nous sommes conscients de l’ampleur des difficultés auxquelles vous devez faire face et qui s’expriment notamment par la fermeture d’entreprises et d’usines, les licenciements et l’exacerbation du chômage», a-t-il déclaré. Le ministre a ensuite réaffirmé l’engagement de l’État à accorder la priorité à l’amélioration des prestations sociales, rappelant que cet engagement a été «exprimé dans le discours d’investiture du président Émile Lahoud et dans la déclaration ministérielle du Cabinet Hoss». «Les défis que vous devez affronter nous incitent à œuvrer davantage pour consolider vos acquis sociaux et pour multiplier les prestations auxquelles vous avez droit», a-t-il ajouté, mettant particulièrement l’accent sur le projet de l’assurance-vieillesse. M. Moussa a aussi indiqué que «le principal objectif de la politique d’austérité pratiquée par le gouvernement est de préserver les acquis des travailleurs et d’éviter que les couches les moins nanties de la population n’assument le poids de la dette publique». Il a par ailleurs mis en garde les entreprises contre la violation du Code du travail qui prévoit une fermeture générale «obligatoire», le 1er mai, assurant que des sanctions seront prises contre les contrevenants et que des inspecteurs du ministère effectueront des tournées sur l’ensemble du territoire national pour s’assurer que le chômage officiel est effectivement respecté.
C’est peut-être bien la première fois depuis des années que l’État sera officiellement représenté au meeting que la Confédération générale des travailleurs du Liban organise pour la fête du travail, célébrée le 1er mai. Une présence toute en symboles : à travers elle, l’État semble essentiellement vouloir démontrer que ses rapports avec la direction de la CGTL sont restés...