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Actualités - ANALYSE

Vie politique - Relents d'habitudes mal oubliées Vifs tiraillements entre les pouvoirs

Les deux tenants du nouveau pouvoir, le Législatif et l’Exécutif, ne peuvent plus le cacher : ils sont au bord de la rupture politique et politicienne. Leur acrimonie mutuelle autant que réciproque éclate à la une des journaux télévisés ou écrits. Le conflit, d’intérêt et d’influence, s’articule naturellement autour de ce qu’on appelle les scandales et du projet gouvernemental d’épuration administrative. L’entourage de M. Nabih Berry travaille dans la dentelle : il accuse les partisans de M. Sélim Hoss d’accuser à tort le président de la Chambre du blocage de la réforme. Les amalistes affirment s’étonner que «l’on reprenne ces attaques à un moment où, en tout cas, il n’est pas question de parler réforme». Ils ajoutent qu’ils avaient pensé que «tout était rentré dans l’ordre après la rencontre de franches explications que le président Berry avait eues avec le chef de l’État. Effectivement, les loyalistes gouvernementaux s’étaient par la suite calmés, sans doute sur recommandation venant du palais. Voici qu’ils reprennent leur campagne contre nous. Mais nous n’allons pas nous laisser faire ni nous taire…». Et de commencer à rappeler que «les observations de M. Berry sur la réforme étaient si justifiées que le chef du gouvernement a dû reconnaître dans un communiqué officiel que des dérapages avaient été commis. Il a alors promis que désormais les mesures seraient mieux étudiées et qu’elles s’inscriraient dans le cadre d’un plan global préétabli, non sous le coup d’impulsions du moment. Or rien n’a été fait pour corriger le tir. Et s’il est vrai qu’il n’y a plus de grande charrette de liquidations, l’on a quand même évincé à la légère, sans motivation suffisante, quelques cadres». Ces sources soulignent «le timing choisi pour divulguer le rapport de la Cour des comptes sur la situation dans le ministère de l’Information et pour répandre des allégations concernant des cadres réputés proches de M. Berry. Ainsi, on met l’accent, pour s’en indigner, sur la réélection de tel docteur à la tête du conseil d’administration d’un établissement de crédit mixte, ainsi que la persistance de responsables déterminés dans des conseils relevant d’une société également mixte. On parle aussi du maintien d’une personnalité proche de nous à la présidence de tel organisme régional. Comme si tout cela constituait de flagrants abus de notre part…». Pour ces sources «les objectifs des progouvernementaux sont d’ordre purement politiciens et ne se fondent sur rien de précis. Il s’agit ni plus ni moins de préparer le terrain pour un affaiblissement consistant de M. Berry à l’occasion des prochaines législatives». Et d’indiquer ensuite que, dernièrement, «le Conseil des ministres a intimé l’ordre à la Banque centrale de changer les conseils d’administration des sociétés mixtes où l’État est majoritaire (Intra, Casino, Middle East, Banque de financement, sociétés foncières). Le président Berry a alors demandé au gouverneur de la BC, M. Riad Salamé, de lui remettre un rapport sur la situation véritable des entreprises concernées, cible de rumeurs persistantes sur des erreurs qui y auraient été commises. Le gouverneur s’est acquitté de cette tâche et les conclusions qu’il a adressées à M. Berry ne contiennent, affirment ces sources, aucune charge sérieuse contre les cadres qui proviennent de nos rangs. Dès lors, M. Berry souhaite qu’ils soient gardés et il a été répondu à ses souhaits par rapport à l’un d’eux. Mais d’autres sont menacés et même harcelés par les organismes de contrôle, qui campent dans leurs bureaux, en multipliant les vérifications de dossiers. Sans rien découvrir apparemment car, sinon, ils n’auraient pas manqué de tout divulguer pour nuire à notre chef…». Et de conclure en reprochant au camp de M. Hoss «de vouloir grignoter de la puissance à nos dépens, pour mieux asseoir sa popularité de rue à Beyrouth face aux haririens. Toujours dans la perspective des élections de l’an prochain».
Les deux tenants du nouveau pouvoir, le Législatif et l’Exécutif, ne peuvent plus le cacher : ils sont au bord de la rupture politique et politicienne. Leur acrimonie mutuelle autant que réciproque éclate à la une des journaux télévisés ou écrits. Le conflit, d’intérêt et d’influence, s’articule naturellement autour de ce qu’on appelle les scandales et du projet...