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Actualités - CHRONOLOGIE

Réforme - Le processus s'étendra à la vie politique Une priorité pour Lahoud, la loi électorale

Non seulement le processus de réforme administrative enclenché par le nouveau régime ne s’arrêtera pas avant la réorganisation et la dynamisation de l’ensemble des départements étatiques, mais il doit également s’étendre à la vie politique. Point de départ de la réforme politique : l’élaboration d’une loi électorale qui assurera une représentation populaire authentique. C’est ce que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé hier devant ses visiteurs, précisant que l’opération de réforme de l’Administration se poursuivra «au même rythme» suivi jusqu’à présent par le gouvernement. Dans sa finalité, cette réforme doit contribuer à l’édification de l’État de droit, auquel le général Lahoud a réaffirmé son attachement. Le général Lahoud a reçu dans la journée les députés Salah Haraké, Boutros Harb, Misbah el-Ahdab, et l’ambassadeur des États-Unis. M. Harb est sorti de chez lui avec le sentiment que «le processus de réforme ne prendra pas fin avant que ne soient mis à pied tous les fonctionnaires qui ne sont pas à leur place, que ce soit pour des raisons disciplinaires, éthiques, ou pour des raisons de non-adaptabilité». Le député – qui a publié un communiqué exposant les sujets abordés avec le général Lahoud – a aussi souligné que des permutations sont prévues aux postes de première catégorie dans le cadre de l’opération de refonte administrative. «Il faut que chaque fonctionnaire sente qu’il est à son poste pour être au service de la population et non pas pour supplicier les contribuables en s’armant des prérogatives et du pouvoir que lui confère ce poste». Pour être complète, la réforme doit s’étendre à la vie politique, estime le chef de l’État qui souhaite accorder la priorité à l’élaboration d’une nouvelle loi électorale «juste et équilibrée». Selon les explications de M. Boutros Harb, le texte en question fera l’objet d’un débat public «afin qu’il corresponde à nos aspirations pour ce qui est notamment de la consolidation du système démocratique parlementaire sur des bases solides. La principale base reste la volonté populaire qui est exprimée lors des législatives et qui aboutit à une représentation populaire authentique à la Chambre». Un processus constant Citant toujours le président Lahoud, M. Harb a indiqué que le processus d’édification de l’État de droit est «constant». Les réunions que le Conseil des ministres va commencer très prochainement à tenir dans un siège indépendant (à Badaro) constitue, selon lui, une preuve de cette constance. Le président Lahoud s’est servi de cet exemple pour illustrer sa détermination à œuvrer en vue de l’édification de l’État, mission qu’il s’est engagé à accomplir dans son discours de prestation du serment constitutionnel. Il a ainsi réaffirmé son respect des dispositions de la Constitution, précisant qu’il n’assistera aux réunions du Conseil des ministres que si sa présence est nécessaire pour prendre certaines décisions. M. Harb a ajouté : «Le chef de l’État croit dans les institutions et considère que le gouvernement a la capacité et les compétences de prendre des décisions conformément aux dispositions de la Constitution. Le fait que chaque pôle du pouvoir au Liban exerce ses prérogatives et respecte les dispositions de la Constitution et des lois est susceptible de réorganiser la vie politique et de barrer la route devant les empiètements sur les prérogatives. Pour le général Lahoud, il est primordial que personne n’abuse de ses prérogatives au détriment d’un autre». Dans le communiqué qu’il a publié, M. Harb précise qu’il a débattu avec le chef de l’État du climat qui règne dans le pays et des tiraillements politiques que les «parties lésées par les mesures prises dans le cadre de la réforme essaient de susciter». Il a également passé en revue avec lui la situation économique et financière «à laquelle le gouvernement accorde une importance particulière et notamment le ministre des Finances, qui prépare le projet de budget».
Non seulement le processus de réforme administrative enclenché par le nouveau régime ne s’arrêtera pas avant la réorganisation et la dynamisation de l’ensemble des départements étatiques, mais il doit également s’étendre à la vie politique. Point de départ de la réforme politique : l’élaboration d’une loi électorale qui assurera une représentation populaire...