Quatre raids aériens israéliens

L’aviation israélienne a mené mercredi quatre raids contre des positions présumées du Hezbollah au Liban-Sud, a annoncé la police sans faire état de victime. Un chasseur-bombardier a tiré à 12h40 deux missiles air-sol contre la colline de Toumat Niha, dans l’ouest de la plaine de la Békaa où le Hezbollah est implanté. Dix minutes plus tôt, un autre appareil à tiré un missile air-sol contre la région de Jabal el-Botm, face à la position israélienne de Blat, au nord de la zone occupée par Israël. La position de Blat avait été la cible dans la matinée de tirs revendiqués par le Hezbollah dans un communiqué. Vers midi, deux chasseurs-bombardiers ont tiré douze missiles en deux passages sur le vallon de Zellaya, dans la Békaa-Ouest, où le parti islamiste est implanté. En soirée, deux autres chasseurs-bombardiers ont lancé quatre missiles air-sol contre les collines de Sojoud et de Louaïzé, dans l’Iqlim el-Touffah. Avant ces raids, le Hezbollah avait tiré, sans faire de victime, contre plusieurs positions israéliennes à Dabché et Blat (secteur central de la zone occupée), et Hamdaniyé (secteur oriental). À Jérusalem, un porte-parole de l’armée israélienne a confirmé que des avions militaires avaient effectué des raids au Liban. L’aviation israélienne avait mené lundi huit raids qui n’ont pas fait de victime contre des positions présumées du Hezbollah dans le massif de l’Iqlim al-Touffah. Par ailleurs, le Liban a rejeté hier un plan japonais pour un retrait israélien, dont les détails ont été publiés le même jour par le quotidien arabe Asharq al-Awsat. Rejet d’un plan japonais «Si la proposition japonaise porte sur des arrangements de sécurité, nous ne sommes pas prêts à en discuter (...), car la résolution 425 ne fait pas référence à de tels arrangements», a déclaré à la presse le Premier ministre Sélim Hoss. M. Hoss était interrogé sur un plan en quatre points que le ministre japonais des Affaires étrangères Masahiko Komura a proposé aux dirigeants israéliens lors de sa récente tournée au Proche-Orient, selon le journal. Le Liban rejette tout retrait assorti de conditions, s’en tenant à l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu qui exige depuis 1978 un retrait israélien «sans délai» du Liban. Selon Asharq al-Awsat, le projet japonais est le suivant : 1. Israël accepte de se retirer unilatéralement du Liban. 2. Israéliens et Libanais se mettent d’accord pour négocier des arrangements sur le terrain par l’intermédiaire d’une tierce partie. 3. Une fois le retrait du Liban achevé, les négociations israélo-syriennes (gelées depuis février 1996) reprennent dans le cadre du processus de paix parrainé par les États-Unis. 4. Le Japon est prêt à servir d’intermédiaire entre les parties impliquées dans le retrait.