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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-sud - Satterfield reçu par Berry et Ferzli Washington se mobilise pour prévenir une escalade (photos)

Inquiets devant la tournure prise par les événements, les États-Unis ont entrepris des démarches avec toutes les parties concernées dans le but de prévenir une escalade militaire au Liban-Sud, a annoncé hier l’ambassadeur américain à Beyrouth David Satterfield. Le diplomate s’exprimait à l’issue d’entretiens avec le président de la Chambre Nabih Berry d’abord, avec son vice-président Élie Ferzli ensuite. «Nous sommes préoccupés par l’éventualité d’une escalade au Liban-Sud», a déclaré à la presse M. Satterfield, soulignant qu’«un surcroît de violence n’est dans l’intérêt d’aucune des parties concernées». «C’est pourquoi nous avons entrepris des contacts avec tous les protagonistes afin de les amener à prendre dès aujourd’hui et pour l’avenir des mesures susceptibles d’assurer le calme» dans cette région, a-t-il dit. Soucieux de montrer à quel point Washington prenait au sérieux l’éventualité d’un dérapage militaire, M. Satterfield a assuré que l’Administration américaine «continuera à déployer tous les efforts possibles auprès des parties concernées pour empêcher que l’on en arrive à un stade qui ne servirait ni les intérêts du Liban ni ceux d’aucune autre partie». «J’ai examiné cette affaire hier (mardi) avec le chef du gouvernement Sélim Hoss et aujourd’hui avec M. Berry», a-t-il indiqué. Interrogé sur le point de savoir quels seraient les motifs d’une éventuelle escalade militaire, l’ambassadeur, évitant de répondre directement, a indiqué que Washington «ne veut voir aucun acte ou initiative de nature à augmenter les risques de tension et d’escalade». «Telle est notre positon de principe et elle est constante. Or tant que la violence persiste au Liban-Sud, les risques d’escalade demeurent réels», a-t-il souligné. Ces propos contiennent clairement une mise en garde à la partie libanaise pour qu’elle s’abstienne de tout acte susceptible d’entraîner une vaste riposte israélienne, que celle-ci soit ou non préméditée par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans le cadre de sa campagne électorale. Hommage au Comité international Rendant hommage au Comité international de surveillance des accords d’avril 1996, qui joue selon lui «un rôle important dans le maintien du calme et dans la limitation des pertes civiles», M. Satterfield a indiqué que son gouvernement souhaitait le «succès» de ce comité, «qui dépend entièrement de la coopération des parties concernées avec lui». «Certes, c’est seulement un règlement définitif qui mettrait fin radicalement à la violence. Ce règlement définitif et global, nous l’appelons de nos vœux, mais entre-temps, et tant qu’Israël est présent au Liban-Sud, l’escalade demeurera possible», a-t-il encore dit. Sur le point de savoir si M. Netanyahu donnerait suite aux demandes américaines, M. Satterfield a répondu : «Nous souhaitons que toutes les parties s’y conforment dans leur propre intérêt». Un journaliste lui ayant demandé s’il voyait un rapport entre les élections anticipées en Israël, prévues en mai et juin prochains, et l’éventualité d’une escalade au Liban-Sud, il a répondu qu’il se refusait à «entrer dans des considérations propres à chacun des protagonistes». «Je dirais tout simplement que nous sommes concernés par ce qui se passe au Liban-Sud et que nous allons persévérer dans nos efforts avec toutes les parties afin d’instaurer le calme dans cette région», a-t-il conclu. Pour sa part, M. Berry, cité par des députés qu’il a reçus après son entretien avec M. Satterfield, a indiqué à ces parlementaires avoir été informé par l’ambassadeur des démarches qu’entreprennent les États-Unis auprès d’Israël pour l’amener à s’abstenir de toute opération militaire.
Inquiets devant la tournure prise par les événements, les États-Unis ont entrepris des démarches avec toutes les parties concernées dans le but de prévenir une escalade militaire au Liban-Sud, a annoncé hier l’ambassadeur américain à Beyrouth David Satterfield. Le diplomate s’exprimait à l’issue d’entretiens avec le président de la Chambre Nabih Berry d’abord, avec son...