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Actualités - CHRONOLOGIE

Administration - Nouveau train de mesures la semaine prochaine Quatre directeurs généraux suspendus, seize autres nommés hier

Le Conseil des ministres a pourvu hier les vacances au niveau de 16 postes administratifs de première catégorie et a mis à la disposition du chef du gouvernement quatre nouveaux fonctionnaires de première catégorie, dont un proche du chef du Parlement, M. Nabih Berry. Il a aussi approuvé un train de nominations diplomatiques qui seront toutefois annoncées ultérieurement. Selon le président Lahoud, ces mesures ne sont qu’«un premier pas dans le cadre d’un vaste plan de réforme administrative». De source politique, on a précisé que le gouvernement annoncerait la semaine prochaine, un nouveau train de révocations et de nominations, fondées toutes sur les avis formulés par les organismes de contrôle. Ces avis sont consignés dans le rapport que le ministre d’État pour la réforme administrative, M. Hassan Chalak, a soumis en début de séance au Conseil des ministres. Le ministre de l’Information, M. Anouar el-Khalil, qui a donné lecture des résolutions du Conseil des ministres, s’est bien gardé de donner une précision quelconque au sujet des jugements justifiant la suspension de certains fonctionnaires. Il a seulement indiqué que le Conseil des ministres a décidé d’en mettre quatre à la disposition du chef du gouvernement après avoir examiné le rapport. M. Khalil a aussi particulièrement insisté sur l’importance de cette mesure en vue d’une dynamisation de l’Administration, estimant que le gouvernement ne pouvait pas agir autrement pour atteindre le but qu’il s’est fixé. Premier objectif du gouvernement : combattre le clientélisme qui paralysait les départements étatiques. M. Anouar el-Khalil a souligné ce point en répondant aux questions de la presse. Autre point sur lequel le ministre a insisté : le gouvernement n’a fait que répondre aux aspirations de la population en donnant un coup de balai au sein d’une Administration qui était minée par la corruption. Il n’a pas écarté la possibilité que des mesures disciplinaires soient prises à l’avenir à l’encontre de certains fonctionnaires aujourd’hui mis à pied et qui se seraient rendus coupables de malversation. «Nous ne pouvons pas freiner l’action des conseils de discipline», a-t-il déclaré. Le recours au Conseil d’État Quant à ceux qui crient à l’injustice, ils peuvent toujours recourir au Conseil d’État, a affirmé M. Khalil, rejetant les propos selon lesquels le gouvernement s’est dit déterminé à ouvrir tous les dossiers pour dissuader les fonctionnaires désireux de recourir au Conseil d’État d’entreprendre cette démarche. «Au contraire, nous encourageons chaque personne qui se sentirait lésée ou qui prétendrait l’être de recourir à la justice. Il n’en demeure pas moins que nous serons obligés à ce moment-là de fournir aux autorités judiciaires des précisions sur (les agissements de ) ces personnes. Il ne s’agit pas d’une menace, ni d’une tentative de dissuasion, mais d’une question de procédure tout à fait normale. Quoi qu’il en soit, si quelqu’un n’a rien à se reprocher et s’il se sent victime d’une injustice, il ne doit pas craindre de recourir au Conseil d’État. Reste à préciser que nous n’avons déféré personne devant un conseil de discipline et nous n’avons entrepris aucun acte diffamatoire à l’encontre de qui que ce soit», a-t-il déclaré. Force est de constater que les mesures adoptées par le gouvernement reposent sur deux des principes que le nouveau Pouvoir s’est engagé à suivre scrupuleusement : pas de politique de deux poids deux mesures; pas de recrutement de fonctionnaires et, en cas de besoin, les nouveaux fonctionnaires doivent faire partie du cadre administratif. Le gouvernement a toutefois dérogé à ce dernier principe en nommant deux fonctionnaires hors cadre: le mohafez de Beyrouth Jacques Sarraf, le directeur général du ministère de l’Environnement Berge Hatjian Les autres, tous des civils, sont des fonctionnaires de deuxième catégorie qui ont été promus, à l’exception toutefois de quelques personnes comme MM. Fayçal Mikdachi , président de l’aéroport, Mahmoud Osman, directeur général par intérim de la présidence de la République, et Georges Samaha, chef de département à la direction de l’urbanisme. En décidant ensuite de suspendre les activités du directeur général du ministère de l’Information, M. Mohammed Obeid, proche de M. Berry, le Conseil des ministres a répondu indirectement à ses détracteurs qui l’accusaient de pratiquer une politique vindicative et de s’en prendre seulement aux fonctionnaires considérés comme étant proches de l’ancien chef du gouvernement, M. Rafic Hariri. M. Khalil a d’ailleurs fait remarquer que les mesures adoptées en Conseil des ministres ont touché toutes les communautés et tous les courants politiques, insistant sur le fait que tout changement radical entraîne des réactions hostiles. Selon lui, l’opposition aux décisions gouvernementales étaient prévisibles. Prié de dire si ces nominations entraîneront des charges financières supplémentaires pour l’État, M. Anouar el-Khalil a répondu : «N’oubliez pas que cette petite dépense débouchera sur d’importantes économies qui seront réalisées grâce à l’amélioration du rendement de l’Administration». Il a par ailleurs indiqué que si le Conseil des ministres a décidé de divulguer les noms des directeurs mis à la disposition du chef du gouvernement, c’est parce qu’il s’est rendu compte qu’il ne peut pas empêcher les indiscrétions à la presse.
Le Conseil des ministres a pourvu hier les vacances au niveau de 16 postes administratifs de première catégorie et a mis à la disposition du chef du gouvernement quatre nouveaux fonctionnaires de première catégorie, dont un proche du chef du Parlement, M. Nabih Berry. Il a aussi approuvé un train de nominations diplomatiques qui seront toutefois annoncées ultérieurement. Selon le...