Joumblatt s'en prend indirectement au président de la chambre

M. Walid Joumblatt s’en est pris indirectement au chef du Parlement, M. Nabih Berry, en stigmatisant la manière par laquelle le dossier des réserves naturelles à Tyr a été traité. M. Joumblatt n’a pas cité M. Berry. Il a toutefois exprimé son appui à la Fondation Sadr, déplorant la façon par laquelle la demande de la Fondation d’exploitation de terrains publics à des fins humanitaires et caritatives a été rejetée «au profit d’autres parties». Ces parties, qu’il n’a pas nommées, ont obtenu, a-t-il noté, «le droit d’exploiter une grande surface de terrains sous prétexte qu’il s’agit de réserves naturelles». M. Joumblatt faisait ainsi allusion à la réserve naturelle de Tyr dont la gestion et l’exploitation auraient été confiées à des personnes proches de M. Berry. «Il m’importe de préciser, a-t-il dit, que je suis – et j’ai toujours été – en faveur de la généralisation des réserves naturelles à toutes les régions, mais je considère dans le même temps qu’il est primordial d’établir des réserves humaines pour protéger l’homme contre toutes sortes de maux et pour l’immuniser par la connaissance, la science et la moralité. Je pense que la mission de la Fondation Sadr est basée sur ce principe. Partant, je stigmatise les idées préconçues qui ont commandé la façon par laquelle ce dossier a été traité». M. Joumblatt a par ailleurs rendu visite à l’uléma Mohamed Hussein Fadlallah avec qui il a débattu de la situation au Liban-Sud et des dangers du «sionisme» pour le monde arabe. Interrogé au terme de l’entretien au sujet de la situation au Liban-Sud, M. Joumblatt a indiqué que «la concomitance des deux volets libanais et syrien des négociations avec Israël, la résistance et le sang-froid des nouveaux dirigeants sont seuls susceptibles de neutraliser les menaces israéliennes».