Seuls les Etats-Unis peuvent empêcher une telle agression Beyrouth n'exclut pas une opération militaire d'envergure avant les élections israéliennes

Le chef du gouvernement Sélim Hoss a affirmé hier ne pas écarter la possibilité d’une opération militaire israélienne d’envergure au Liban, à l’approche de la date des élections anticipées qui doivent avoir lieu en Israël au printemps prochain, et souligné que les États-Unis sont seuls capables d’empêcher une telle opération. «L’occupation par Israël d’une partie du Liban est l’un des principaux dossiers qui préoccupent la société israélienne et l’un des principaux thèmes de la campagne électorale. C’est pourquoi nous n’excluons pas que l’État hébreu se livre à une agression contre le Liban», a déclaré M. Hoss. «Ce qui attire notre attention, c’est que les Israéliens eux-mêmes n’écartent pas que (le Premier ministre Benjamin) Netanyahu se lance dans une aventure au Liban dans le but d’améliorer sa position dans la course actuelle au poste de Premier ministre», a-t-il ajouté. «Dans tous les cas, nous sommes sur nos gardes et nous résistons car nous rejetons le chantage et les menaces, nous croyons dans notre droit et nous sommes confiants dans notre capacité de libérer notre territoire occupé», a-t-il dit. Selon le quotidien israélien Haaretz, les États-Unis redoutent que les élections israéliennes, prévues le 17 mai et le 1er juin, ne poussent M. Netanyahu à lancer une opération militaire qui toucherait les infrastructures civiles au Liban. Commentant ces informations, M. Hoss a indiqué que «seuls les États-Unis sont capables d’empêcher des agressions israéliennes contre les infrastructures civiles libanaises comme les centres de production et de distribution d’eau et d’électricité et le réseau routier». En avril 1996, l’ancien Premier ministre travailliste Shimon Pérès avait lui aussi déclenché en pleine campagne électorale une vaste offensive au Liban baptisée Raisins de la colère, qui a fait 175 morts.