Irak - Washington reconnaît avoir profité d'informations Espionnage US par le biais de l'UNSCOM

Les États-Unis ont espionné certains des moyens de communication les plus secrets du gouvernement irakien, en tirant parti de renseignements fournis par des inspecteurs de l’Unscom, ont révélé deux journaux américains, le Washington Post et le Boston Globe,qui étoffent d’ailleurs leurs articles par des déclarations de Scott Ritter, un ex-inspecteur US de l’équipe de désarmement de l’Onu. Richard Butler, chef de la commission des inspecteurs , a vivement démenti ces informations .Mais un haut responsable de la Maison-Blanche admettait, en fin de soirée, que son pays avait profité «d’informations militaires». Ce haut responsable, parlant à des journalistes sous couvert de l’anonymat, a donné comme exemple un régiment de la Garde républicaine, l’unité d’élite du régime, soupçonné de protéger un entrepôt d’armes nucléaires, balistiques ou bactériologiques. «Il est extrêmement naïf de croire qu’il soit possible d’établir une sorte de paravent chinois» entre les deux types d’informations militaires, a-t-il estimé. En outre, selon un ancien inspecteur des Nations unies cité par le Boston Globe, Scott Ritter, les États-Unis ont pris en charge l’année dernière, avec l’accord de M. Butler, un système de surveillance des réseaux de sécurité irakiens mis en place à l’origine pour l’Unscom. Le Washington Post et le Boston Globe ont affirmé mercredi que les inspecteurs de la Commission spéciale sur le désarmement de l’Irak (Unscom) ont aidé les États-Unis à recueillir des informations pouvant aider Washington à combattre le président irakien Saddam Hussein.