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Actualités - DISCOURS

Nouvel an - Les voeux des communautés religieuses Sfeir souhaite une année placée sous le signe de la paix et du respect des droits de l'homme (photo)

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a souhaité que la nouvelle année soit placée sous le signe de «la paix authentique» et du respect des droits de l’homme, dans l’homélie qu’il a prononcée lors de la messe du Nouvel An. Une foule nombreuse de fidèles a assisté à l’office divin célébré vendredi en l’église de Bkerké. Étaient notamment présents les députés Samir Azar et Nabil Boustany, ainsi que le chef des services de renseignement militaire au Mont-Liban, le colonel Georges Khoury. L’homélie patriarcale était inspirée de l’Encyclique publiée par le pape Jean-Paul II à l’occasion du cinquantenaire de la Charte internationale des droits de l’homme et intitulée «La paix authentique réside dans le respect des droits de l’homme». Mgr Sfeir a repris plusieurs extraits de l’Encyclique, s’attardant particulièrement sur les passages qui peuvent correspondre à la situation des droits de l’homme au Liban. Il a ainsi insisté sur le droit des individus à participer à la vie publique. «C’est un droit qui se perd toutefois lorsque le système démocratique est vidé de son sens en raison du clientélisme et de la corruption», a-t-il dit, estimant que ces deux fléaux, «ne constituent pas seulement un obstacle à la participation au pouvoir, mais empêchent la population de profiter des services publics».. Dans le même cadre, le patriarche flétrit le recours à des scrutins irréguliers «afin de garantir l’élection de certains partis et individus». «Il s’agit là d’opérations aux conséquences désastreuses pour la démocratie», a poursuivi Mgr Sfeir, jugeant que la population s’enlise dans le négativisme et l’indifférence lorsqu’elle est empêchée de prendre part aux décisions qui la concernent directement. «C’est ainsi que la démocratie est paralysée», a-t-il ajouté. «La paix prospère là où les droits de l’homme sont respectés. La violation de ces droits entraîne des guerres. La primauté des intérêts privés sur l’intérêt public est source d’instabilité et de violence». Ces propos tenus par le patriarche sont tirés de l’Encyclique du pape. «La coordination au lieu des rapports de force» Partant de ce point de vue, le chef de l’Église maronite a considéré que les droits d’un individu sont tous sauvegardés lorsque le droit à la paix l’est. «Parce que ce droit contribue à l’édification d’une société au sein de laquelle les relations de coordination remplacent les rapports de force», a-t-il fait valoir, en faisant remarquer que la violence n’a jamais été un moyen efficace pour régler des problèmes politiques et sociaux. De manière générale, il a considéré que les droits de l’homme «forment un tout indivisible», affirmant que «l’éducation fondée sur le respect et la défense des droits élémentaires de l’homme constitue le seul moyen efficace qui permet d’affronter l’avenir avec confiance». Mgr Sfeir a particulièrement mis l’accent sur le respect du droit à la vie», qui ne doit pas être violée du moment où elle prend la forme d’un embryon jusqu’à sa fin naturelle». Il a aussi insisté sur la liberté de croyance et de religion, «mère de toutes les libertés», ainsi que sur le droit au travail. Pour le patriarche Sfeir, le chômage est «un grand fléau auquel le pouvoir se doit de trouver un remède afin que le chômeur puisse assumer ses responsabilités et se libérer de l’aide humiliante des autres». Le prélat a enchaîné en insistant sur le droit de la population à un environnement sain. Selon lui, les lois ne suffisent pas à préserver l’environnement. «Il faut que l’individu suive un mode de vie déterminé afin de protéger la terre, la mer et les forêts des dangers de la pollution», a-t-il déclaré.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a souhaité que la nouvelle année soit placée sous le signe de «la paix authentique» et du respect des droits de l’homme, dans l’homélie qu’il a prononcée lors de la messe du Nouvel An. Une foule nombreuse de fidèles a assisté à l’office divin célébré vendredi en l’église de Bkerké. Étaient notamment présents les...