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Actualités - CHRONOLOGIE

L'activité politique étant au point mort Les responsables se débattent dans les dossiers administratifs

En l’absence d’activité politique notable sur la scène locale — deux mois, au moins, nous séparent encore de l’échéance présidentielle — l’actualité demeure braquée, pour l’instant, sur les problèmes d’ordre administratif et financier. La semaine qui s’ouvre sera marquée essentiellement par la poursuite de l’examen de l’épineux dossier de la nouvelle échelle des salaires des fonctionnaires du secteur public. Les commissions parlementaires conjointes continueront à plancher dans les tout prochains jours sur la question, notamment pour ce qui a trait aux sources de financement et à l’effet rétroactif. Ces deux points constituent d’ailleurs la pierre d’achoppement du projet sur la nouvelle échelle des salaires. Celle-ci coûtera à l’Etat non moins de 415 milliards de livres libanaises par an, dont 200 milliards de L.L. sont uniquement assurés jusqu’à présent grâce aux surtaxes imposées récemment par le gouvernement. Les milieux parlementaires cherchent sur ce plan à amener l’Exécutif à fournir des garanties fermes quant au financement de l’ensemble de la nouvelle échelle. Autre point sur lequel se pencheront cette semaine les commissions conjointes: l’effet rétroactif qui devrait être versé aux fonctionnaires, à compter du 1er janvier 1996. Le projet transmis par le gouvernement à la Chambre ne précise pas clairement dans quel délai et sur quelles bases cet effet rétroactif sera payé au secteur public. Cette ambiguïté a poussé certains cercles parlementaires à accuser l’Exécutif de vouloir se dérober sur ce plan et reporter aux calendes grecques le versement de l’effet rétroactif. Dans le but de contourner la difficulté qui se présente à ce sujet et afin — sans doute — de placer le gouvernement au pied du mur, le vice-président de la Chambre Elie Ferzli entreprend des contacts afin de faire aboutir une proposition qui consiste à payer l’effet rétroactif en même temps que les indemnités de fin de service. Cela reviendrait à échelonner sur plusieurs années le paiement du rétroactif. Parallèlement à ce dossier qui fait couler beaucoup d’encre depuis de nombreux mois, les hauts responsables continuent de se débattre dans une série de scandales financiers qui éclaboussent plus d’un organisme étatique. Après les malversations se rapportant au Bureau du médicament, le gouvernement devrait plancher cette semaine sur ce que certaines sources présentent comme une «nouvelle affaire». Le Conseil des ministres examinera, en effet, mercredi, la décision de la Cour des comptes de bloquer le versement au Conseil exécutif des Grands Projets (le CEGP) d’une somme de 13,7 milliards de livres libanaises due à des sociétés ayant élaboré des études pour le percement d’autoroutes dans le pays. Le CEGP avait réclamé un «supplément» de 13,7 milliards de L.L. pour le compte des entreprises ayant effectué les études en question. La Cour des Comptes a jugé cette somme quelque peu excessive et injustifiée. A la suite de démarches effectuées par le ministère des Travaux publics avec les sociétés concernées, ce supplément a été ramené à 5,9 milliards de L.L. Le directeur du CEGP, M. Mohammed Fawaz, affirme que les bureaux d’études n’ont pas accepté cette baisse, estimant que le supplément réclamé par le CEGP est un droit qui leur est acquis et qui est stipulé clairement dans le contrat conclu avec l’Etat. Le Parquet financier s’est saisi de l’affaire et, en tout état de cause, le Conseil des ministres se penchera mercredi sur la question. Affaire à suivre...
En l’absence d’activité politique notable sur la scène locale — deux mois, au moins, nous séparent encore de l’échéance présidentielle — l’actualité demeure braquée, pour l’instant, sur les problèmes d’ordre administratif et financier. La semaine qui s’ouvre sera marquée essentiellement par la poursuite de l’examen de l’épineux dossier de la nouvelle...