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Actualités - CHRONOLOGIE

Aucun résultat au troisième jour des fouilles pour retrouver les restes de Michel Seurat(photo)

Les recherches effectuées au sud de Beyrouth depuis mardi pour tenter de retrouver le corps de l’otage français Michel Seurat mort au Liban en 1986 n’ont encore rien donné. Depuis trois jours, deux pelleteuses mécaniques et des ouvriers effectuent des travaux d’excavation dans un terrain vague où, selon des sources politiques libanaises, le corps du sociologue Michel Seurat aurait peut-être été enterré par ses ravisseurs après son décès en captivité. Les recherches, pour lesquelles d’importants moyens matériels ont été mis en œuvre, se concentrent sur quelques centaines de mètres carrés non loin de la route menant à l’aéroport de Beyrouth, dans la banlieue-sud de la capitale. Le périmètre des fouilles est strictement interdit par la police libanaise qui a barré tous les chemins d’accès au terrain, non loin d’une pinède au surnom tristement évocateur de Horch al-Qatil, «le bois du tué». Pendant ce temps, la veuve de Michel Seurat, Marie, et ses deux filles attendent des nouvelles dans un appartement à Beyrouth chez des amis. Marie Seurat, qui observe un silence complet, a toujours exprimé auprès des autorités françaises son souhait de pouvoir rapatrier la dépouille de son époux pour l’enterrer en France. Selon des responsables proches du dossier, les recherches «pourraient s’avérer longues et difficiles car le terrain a été recouvert avec le temps par une importante couche de terre». «Après douze ans, on n’espère plus trouver que des ossements», a-t-on ajouté. «Il y a des espérances mais pas de certitudes», estime-t-on prudemment de mêmes sources. Personne ne sait en fait si Michel Seurat a été enseveli à même la terre ou dans le cercueil dont les ravisseurs du Jihad islamique avaient pris une photo début 1986 qu’ils avaient remise avec deux autres clichés à une agence de presse internationale pour prouver la mort de leur otage. Personne ne sait non plus avec certitude qui ou quel groupe a donné l’information aux autorités libanaises sur le lieu possible où Michel Seurat aurait été enterré. Une source politique libanaise a indiqué lundi que d’intenses contacts étaient en cours pour retrouver les restes du sociologue que Paris tient à rapatrier. Mais le mutisme est observé tant du côté libanais que français. Le premier ministre, Rafic Hariri, a pris les choses en main et assure les contacts avec l’ambassadeur de France à Beyrouth, Daniel Jouanneau. Ce dernier a pour sa part rencontré lundi le chef du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, mais rien n’a filtré de leur conversation. Depuis douze ans, Paris n’a jamais classé le dossier et soulève la question avec constance dans l’espoir de pouvoir retrouver le corps du seul otage français mort en captivité durant la guerre libanaise. «C’est très important pour nous», dit-on de source française. Lors de son dernier voyage au Liban, le 31 mai, M. Chirac avait d’ailleurs de nouveau abordé la question avec M. Hariri. «Nous n’avons cessé d’évoquer ces dernières années et à l’occasion de différents contacts la restitution de la dépouille de Michel Seurat», déclarait mardi le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères Yves Doutriaux. Historien et sociologue au service du Centre d’étude et de recherche sur le Moyen-Orient contemporain (CERMOC), Michel Seurat avait été enlevé le 22 mai 1985 sur le chemin de l’aéroport par des hommes du Jihad islamique, un groupe clandestin à la rhétorique pro-iranienne. Le Jihad islamique avait annoncé son décès le 10 mars 1986 en faisant parvenir à la presse trois photos le montrant «mort».
Les recherches effectuées au sud de Beyrouth depuis mardi pour tenter de retrouver le corps de l’otage français Michel Seurat mort au Liban en 1986 n’ont encore rien donné. Depuis trois jours, deux pelleteuses mécaniques et des ouvriers effectuent des travaux d’excavation dans un terrain vague où, selon des sources politiques libanaises, le corps du sociologue Michel Seurat...