Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les salariés ont organisé un sit-in pour protester contre les licenciements en masse La CGTL dénonce les opérations suspectes de fermeture d'usines

Les employés licenciés de Soliver, Adcom Bank et Newline et des représentants de la CGTL ont organisé hier un sit-in devant le palais gouvernemental de Sanayeh, malgré l’interdiction officielle des manifestations dans les lieux publics. Ils protestaient contre les licenciements en masse. Une délégation devait être reçue par le président du Conseil, Rafic Hariri. Dans un communiqué remis à M. Hariri lors de cette réunion, les manifestants ont considéré que «les opérations de licenciement en masse peuvent être un indicateur de la fermeture suspecte de certaines usines et des intentions de certains patrons qui désirent utiliser les ouvriers comme moyen de pression pour améliorer leur situation financière (douane, électricité, taxes, etc)». «Ces licenciements en masse pourraient préparer la voie à une guerre civile d’un nouveau type», a ajouté Walid Joueidy, vice-président de la CGTL, à l’issue de la réunion. Le sit-in hier avait pour but de protester contre les licenciements en masse et d’appeler à une modification de l’article 50 du code du travail, relatif aux modalités de licenciement. La délégation qui a été reçue par M. Hariri était formée des membres suivants de la CGTL: Walid Joueidy, Saadeddine Sakr, secrétaire général de la CGTL, Georges Hajj, représentant le syndicat des banques, Ismaïl Badran et Hussein Jaafar de Soliver, Georgette Hélou, Hussein Ismaïl et Atef Bazzi d’Adcom Bank, Joseph Matta et Toufic Abou Khalil de Newline. Le communiqué remis à M. Hariri par la délégation précise que «l’Etat est responsable de la situation actuelle marquée par les licenciements en masse qui se multiplient et la solution à ce problème ne passe pas par la CGTL mais par le dialogue direct avec les sociétés concernées». Et d’ajouter: «Soliver a licencié 242 ouvriers dans le simple but d’obtenir des réductions du gouvernement sur les matières premières importées. La compagnie espère également augmenter ses bénéfices en se débarrassant des ouvriers qui ont passé de longues années au service de la société et dont les salaires sont devenus presque raisonnables. A Newline, 180 employés ont perdu leur emploi à cause de tiraillements au sein de l’Assemblée des actionnaires, qui ont eu une incidence négative sur le fonctionnement de l’usine. Le cas d’Adcom Bank diffère dans la forme, mais pas dans le fond, des deux autres». «La CGTL reçoit régulièrement des informations sur des licenciements en masse dans des institutions financières et elle a le devoir de faire face à cette situation», poursuit le communiqué. Plusieurs remarques sont par ailleurs formulées dans ce document, sur la nécessité, d’une part, de critères de licenciements en masse plus sévères, et d’autre part, de versement d’indemnités aux ouvriers licenciés dans ces cas-là. Par ailleurs, M. Joueidy s’est adressé aux journalistes à l’issue de la réunion avec le premier ministre. Interrogé sur la possibilité d’autres sit-in, il a assuré que «nous privilégions le dialogue afin que l’Etat prenne conscience que la stabilité d’un pays est la clé de sa réussite financière». «Nous ne sommes pas de ceux qui ont recours systématiquement à ces méthodes», a-t-il ajouté.
Les employés licenciés de Soliver, Adcom Bank et Newline et des représentants de la CGTL ont organisé hier un sit-in devant le palais gouvernemental de Sanayeh, malgré l’interdiction officielle des manifestations dans les lieux publics. Ils protestaient contre les licenciements en masse. Une délégation devait être reçue par le président du Conseil, Rafic Hariri. Dans un...