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Actualités - CHRONOLOGIE

Avec l'orchestre symphonique de radio Stuttgart dirigé par Georges Prêtre Demain, la grande fête de Baalbeck (photo)

La grande fête de Baalbeck débutera demain jeudi avec le maestro Georges Prêtre qui dirige l’Orchestre symphonique de Radio Stuttgart. Le concert — qui réunit 106 musiciens, 120 choristes de la Fondation «Podium Junger Musiker» et quatre solistes — promet beaucoup de panache et de brio. Arrivé hier soir à Beyrouth, Georges Prêtre a été accueilli à l’AIB par Mme May Arida, présidente du comité du Festival de Baalbeck, Mme Madeleine Hélou, secrétaire générale, et M. Hubert Lang, premier secrétaire de l’ambassade d’Allemagne à Beyrouth chargé des affaires culturelles et consulaires. Georges Prêtre a débuté sa carrière en 1946, à l’âge de 22 ans, à l’«Opéra de Marseille». En 1956, il entre à l’«Opéra -Comique» où il dirige tout le répertoire et demeure chef permanent de l’ «Opéra de Paris» jusqu’en 1963. A la même époque, il travaille en étroite collaboration avec le «Metropolitan de New York» et la «Scala de Milan». En 1966, il est nommé directeur de la musique à l’«Opéra de Paris» et dirige de nombreux orchestres philharmoniques européens et américains, dont ceux de Berlin, Vienne, Londres, Boston et Chicago... Il a à son actif une pléiade d’enregistrements tant lyriques que symphoniques. En 1989, il participe au pupitre à l’inauguration de l’«Opéra-Bastille». En 1990, hommage lui est rendu à l’occasion de son 70e anniversaire à travers des concerts à Zurich, à Vienne, à la Basilique Saint-Denis de Paris et à l’«Opéra-Bastille». En 1995, il est nommé invité d’honneur de l’Orchestre symphonique de la Radio de Stuttgart. En 1997, il ouvre la saison de l’«Opéra de Paris» avec Turandot de Puccini. Georges Prêtre n’aime pas le qualificatif de chef d’orchestre. «Il y en a beaucoup mais je n’en fais pas partie; certains de mes collègues non plus» a-t-il déclaré. «Nous sommes des interprètes et, en toute humilité, des serviteurs de la musique. Mais nous sommes aussi des «récréateurs» qui sans aucune prétention donnent le tempo aux partitions, c’est-à-dire le rythme du cœur et de l’esprit... Quand je dirige une œuvre, c’est toujours une première pour moi. Alors, naturellement, je me prépare; je revois la partition comme un étudiant et je l’aborde avec une autre approche, avec plus de réflexion et de maturité...». Le «récréateur» peut-il toucher sans préjudice à la structure instrumentale? Dans quelle mesure peut-on se permettre des libertés avec les apogiatures des compositeurs? «On ne peut jamais se permettre des libertés. Jamais!», insiste Georges Prêtre. «Respecter, c’est toutefois très difficile. J’ai écouté des grands maîtres, et aucun d’eux n’avait la même approche des œuvres. Chaque chef d’orchestre donne ce qu’il ressent...». Pour la modernité Georges Prêtre, qui a accompagné La Callas, la Tibaldi, Pavarotti, Domingo et bien d’autres, ne trouve pas que la direction d’accompagnement d’opéra diffère de la direction symphonique. Il aime toutefois préciser qu’«un chef n’est pas un accompagnateur» mais «un responsable». Ainsi, «en dirigeant Maria Callas dans la Tosca, je l’ai approchée différemment qu’avec Mme Tibaldi. Même si mon idée générale de l’œuvre était la même, dans les détails l’interprétation revenait à l’artiste. J’ai laissé donc aller l’orchestre vers l’artiste. Mais souvent l’artiste revenait vers nous. Et c’est une chose qui ne s’explique pas facilement...», dit-il Que pense Georges Prêtre de la musique dodécaphonique? «C’est une bonne expérience. Je suis pour la modernité, mais jusqu’à un certain point. Il faut que le compositeur soit sincère. Mais je n’aime pas les écrivains de la musique...». En ce qui concerne la vulgarisation de la musique classique ( pots- pourris d’extraits classiques devenus des hits) , le conducteur est ravi: «C’est très bien. On a toujours fait croire au public que la musique classique est reservée soit-disant à une certaine élite. Or, chaque être est capable de ressentir ou d’avoir la chair de poule pour un passage musical. On n’explique pas la musique; elle est en nous. C’est l’art le plus complet parce que c’est tout à la fois les couleurs d’une peinture, les notes d’un poème, l’orchestration d’une architecture... Il y a tout dans la musique». Au programme de Baalbeck, Beethoven: Leonore-Overture No 3, C-dur op.72a et la symphonie No 9 - moll op. 125 qui est «une œuvre tellement universelle et si vraie en profondeur et en sensualité humaine». Rappelons que les 106 musiciens de Stuttgart et le chœur de la fondation «Podium Junger Musiker» seront accompagnés de quatre solistes: le baryton Gregg Baker; la mezzo-soprano Cornelia Kallish membre permanent de l’«Opéra de Zurich» depuis 1991. Réputée comme interprète de lieders, elle s’est déjà produite avec les philharmoniques de Vienne, de Munich et de New York; la soprano Elisabeth Whitehouse de l’Opéra de Nuremberg; et le ténor Glenn Winslade. Ils promettent d’assembler leurs éclats dans des bouquets somptueux.
La grande fête de Baalbeck débutera demain jeudi avec le maestro Georges Prêtre qui dirige l’Orchestre symphonique de Radio Stuttgart. Le concert — qui réunit 106 musiciens, 120 choristes de la Fondation «Podium Junger Musiker» et quatre solistes — promet beaucoup de panache et de brio. Arrivé hier soir à Beyrouth, Georges Prêtre a été accueilli à l’AIB par Mme May...