Les pourparlers avec les palestiniens en butte à de sérieuses difficultés Cisjordanie : Israël réclame une médiation égyptienne (photo)

Entamés dimanche dernier après une longue période de rupture, les pourparlers israélo-palestiniens semblaient se heurter hier à des difficultés sérieuses malgré un troisième round nocturne près de Jérusalem. Arafat, qui avait effectué une visite-éclair au Caire, où il s’est entretenu des négociations avec le président Hosni Moubarak, n’a pas caché son pessimisme: «Malheureusement, a-t-il dit, les entretiens avec le partie israélienne n’ont encore rien donné de substantiel et il n’y a aucun signe permettant d’espérer une amélioration. Les Israéliens continuent de rabâcher les mêmes arguments», a-t-il précisé. Même son de cloche du côté de Netanyahu: «Pas de résultat dans les discussions et nous maintenons toutes nos exigences», a-t-il indiqué dans une interview accordée à la télévision publique israélienne. Cette situation, apparemment sans issue, a poussé le ministre israélien de la Défense, Yitzhak Mordehaï, a appeler le président Moubarak au téléphone pour le prier d’intervenir afin que les Palestiniens fassent preuve de souplesse. Selon la presse israélienne, l’Etat hébreu a fait deux propositions de compromis concernant le prochain retrait de Cisjordanie et l’amendement de la charte palestinienne. Mais, retour du Caire, Yasser Arafat a répondu d’un «non» sec aux journalistes qui lui demandaient si les Israéliens avaient soumis des idées nouvelles. Selon son conseiller Nabil Abou Rudaïnah, qui a indiqué que les pourparlers pourraient être clos aujourd’hui, les Palestiniens se donnent encore 24 heures pour écouter les propositions israéliennes avant de faire le point et d’«informer les Etats-Unis que le gouvernement israélien pratique toujours la politique du rejet complet des propositions américaines». «Nous avons écouté durant deux longues séances de vieilles opinions qui ne peuvent pas faire avancer les choses», a-t-il ajouté. Les journaux israéliens rapportent qu’Israël propose que 3% des 13% de superficie qu’Israël devrait évacuer en Cisjordanie, aux termes du plan de compromis américain, soient considérés comme zones vertes inconstructibles. Selon «Maariv», Israël se contenterait par ailleurs dans un premier temps que le comité central de l’OLP, et non le Conseil national palestinien, qui compte plus de 450 membres, dont beaucoup sont hostiles à Yasser Arafat, abolisse la charte palestinienne. Israël exige la suppression de ce texte, car il préconise la substitution d’un Etat palestinien à l’Etat juif. Arafat estime que la réunion du Conseil national qui avait annulé en 1993 les clauses de la charte contredisant les accords d’Oslo a répondu aux soucis d’Israël. (AFP, Reuters)