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Actualités - CHRONOLOGIE

La question des retraits pourrait provoquer la chute du cabinet Netanyahu menacé par les siens

Les mises en garde des durs et des modérés font suite à la reprise depuis dimanche des pourparlers directs avec les Palestiniens sous la pression des Etats-Unis et l’approche de la fin de la session d’été du Parlement, le 29 juillet. M. Netanyahu disposera à partir de mercredi prochain d’un répit de trois mois de vacances parlementaires durant lesquels la Knesset ne pourra pas voter de motion de censure contre lui. Les durs qui refusent d’entendre parler du redéploiement militaire israélien en Cisjordanie préconisé par les Américains et les modérés qui y sont favorables exercent des pressions contradictoires. Parmi les plus intransigeants, le ministre des Infrastructures nationales et champion de la colonisation des territoires palestiniens, Ariel Sharon, a plusieurs fois menacé d’œuvrer à la chute du gouvernement en cas d’un retrait supérieur à 9% de la Cisjordanie. Le ministre de l’Agriculture, Raphaël Eytan, chef du parti d’extrême droite Tzomet (4 députés), a placé la barre encore plus bas. «S’il y a un retrait de plus de 7%, il n’y aura plus de gouvernement», a-t-il prévenu. Les deux ministres du Parti national religieux (9 députés), MM. Yitzhak Lévy (Education) et Shaul Yahalom (Transports), ont également évoqué la possibilité que leur formation vote une proposition de loi de dissolution du Parlement que l’opposition de gauche va présenter la semaine prochaine. Dans l’autre camp, le ministre de la Sécurité intérieure Avigdor Kahalani, dirigeant du parti centriste «la Troisième Voie» (4 députés), a averti qu’il voterait ce texte si M. Netanyahu ne concluait pas un accord avec les Palestiniens. Le ministre de la Défense, Yitzhak Mordehaï, qui a relancé dimanche les négociations directes avec le numéro deux de l’OLP Mahmoud Abbas, pousse également à l’adoption de la proposition américaine sur un retrait militaire de 13,1% en Cisjordanie. Le président Ezer Weizman est lui aussi intervenu dans le débat pour presser M. Netanyahu d’accepter rapidement un retrait de 13,1%. «Il faut en finir avec ces négociations», a-t-il souligné lundi, se déclarant «effrayé par ce qui pourrait se passer si le processus de paix venait à s’effondrer». Le premier ministre pourrait toutefois bénéficier d’un répit de plusieurs jours. Le chef spirituel du parti ultra-orthodoxe Shass (10 députés), le rabbin Ovadia Yossef, considéré comme un des hommes les plus influents d’Israël, a demandé dans une lettre à M. Netanyahu de suspendre à la fin de la semaine les négociations pour des raisons religieuses. Les juifs commémorent à partir de vendredi, pendant neuf jours, la destruction du Temple de Jérusalem en l’an 70 par les Romains. Durant cette période de deuil qui s’achève par un jeûne, il est interdit aux juifs de faire affaire avec des non-juifs. Plusieurs commentateurs ont estimé que M. Netanyahu pourrait utiliser ce prétexte pour repousser une fois de plus l’échéance. «Le premier ministre veut procéder à un retrait, il a franchi psychologiquement le Rubicon, mais il est bloqué au milieu du gué, mort de peur qu’on veuille le noyer», a estimé Dan Kaspi, éditorialiste du quotidien Maariv. Les Palestiniens, de leur côté, se montraient mardi toujours aussi pessimistes sur les chances de parvenir à un accord. Ils ont rejeté les propositions présentées par les Israéliens depuis dimanche, a affirmé à l’AFP l’un des principaux négociateurs palestiniens, M. Hassan Asfour. (AFP, Reuters)
Les mises en garde des durs et des modérés font suite à la reprise depuis dimanche des pourparlers directs avec les Palestiniens sous la pression des Etats-Unis et l’approche de la fin de la session d’été du Parlement, le 29 juillet. M. Netanyahu disposera à partir de mercredi prochain d’un répit de trois mois de vacances parlementaires durant lesquels la Knesset ne pourra...