Le comité de surveillance accuse Tel-Aviv de violer les accords au Liban-sud

Le comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud a accusé hier soir Israël et l’ALS d’avoir violé les accords de cessez-le-feu d’avril 1996. Le comité avait été convoqué hier matin au quartier général de l’ONU à Naqoura pour examiner trois plaintes déposées par le Liban. L’une des plaintes concernait le bombardement par Israël, depuis la zone occupée du village de Hadatha où un civil de 65 ans avait été blessé le 13 juillet. Le comité a estimé dans un communiqué qu’il s’agissait d’une «violation non intentionnelle» des accords d’avril 1996. En revanche, le comité a estimé que le tir récent par Israël de deux missiles guidés dans la région de Nabatiyé qui avait endommagé deux maisons constituait une «violation» des accords de cessez-le-feu «étant donné que la présomption d’une intention hostile ne justifie pas de bombarder une zone peuplée de civils». Lors des débats, selon le communiqué, le délégué israélien avait tenté de justifier ces tirs en expliquant qu’ils visaient à «empêcher une éventuelle attaque de deux hommes au comportement suspect». Par ailleurs, un membre de l’ALS a été tué hier et deux autres blessés par une charge placée par le Hezbollah sur la route de Aïn Majdalain près de Jezzine. La charge a explosé au passage d’une véhicule blindé de l’ALS tuant sur le coup un des membres de l’équipage et blessant «moyennement» les deux autres, évacués sur un des hôpitaux de la région. L’attaque a été revendiquée dans un communiqué publié à Beyrouth par la résistance islamique, branche armée du Hezbollah.