Israël doit examiner le 2 août la libération de Souha Béchara

Une avocate française, Monique Picard-Weyl, a déclaré hier que la Cour suprême en Israël examinerait le 2 août la libération de la militante libanaise Souha Béchara, détenue par Israël depuis 10 ans, mais pourrait reporter à septembre sa décision à ce sujet. Dans des propos tenus à Beyrouth, Mme Picard-Weyl a indiqué qu’elle s’attendait à ce que la Cour israélienne reporte à septembre l’examen de sa requête, pourtant déposée en février dernier. «Au mois de septembre, nous créerons l’événement. J’irais à Jérusalem en compagnie de nombreux autres représentants d’ONG’s pour que la presse israélienne comprenne l’importance de cette affaire. Si Israël a peur de cela, il doit libérer Souha Béchara avant», a-t-elle ajouté. Souha Béchara, une communiste de 31 ans, est détenue sans jugement à Khiam, dans la zone occupée par Israël au Liban-Sud, depuis sa tentative avortée, en 1988, d’assassiner le chef de l’Armée du Liban-Sud (ALS) le général à la retraite Antoine Lahd. Près de 130 Libanais sont détenus à Khiam, principale prison israélienne au Liban-Sud, gérée par l’ALS, mais où les officiers israéliens mènent les interrogatoires. Mme Picard-Weyl se trouve au Liban à l’occasion de la «Journée de solidarité avec les Libanais détenus par Israël». Outre Souha Béchara, elle défend un détenu libanais emprisonné en Israël, Anwar Yassine, et avait assuré la défense de cinq autres détenus libanais, libérés par Israël le 25 juin dans le cadre d’un échange supervisé par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).