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Actualités - CHRONOLOGIE

Toujours pas de décision sur les retraits Le plan US provoquerait la chute de Netanyahu, estime Sharon

Le mini-Cabinet israélien s’est réuni mercredi à Jérusalem sans prendre de décision sur le plan américain visant à relancer les pourparlers avec les Palestiniens, et prévoyant notamment un retrait militaire de 13,1% de Cisjordanie. Un tel plan, a jugé l’un des ministres ayant pris part à la réunion, Ariel Sharon (Infrastructures), provoquerait la chute du gouvernement s’il devait être adopté. M. Sharon, chef de file des durs du gouvernement, a une fois de plus proposé de limiter le redéploiement à 9%, «pour ne pas mettre en danger la sécurité d’Israël». Le Cabinet de sécurité de M. Benjamin Netanyahu, qui compte le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï, M. Sharon, et le ministre de l’Industrie et du Commerce Nathan Chtcharansky, a une fois de plus reporté mercredi une décision sur le plan américain. Il a toutefois chargé M. Mordehaï de relancer les négociations en rencontrant prochainement le président palestinien Yasser Arafat ou le numéro deux de l’OLP, M. Mahmoud Abbas (Abou Mazen), selon la radio publique. Mais, selon la deuxième chaîne de télévision, une polémique a éclaté entre MM. Netanyahu et Mordehaï. Le ministre de la Défense a affirmé avoir obtenu un mandat pour discuter de tous les sujets en suspens et de prendre des décisions au cours des futurs entretiens. Le premier ministre a, en revanche, estimé que M. Mordehaï ne pourrait pas prendre de décisions et devait se contenter de présenter les positions israéliennes, a ajouté la télévision. Aucune date n’a pour le moment été fixée pour des entretiens israélo-palestiniens. Israël repousse depuis des mois sa réponse à l’initiative américaine en arguant que le retrait demandé est trop important et que les Palestiniens ne respectent pas leurs engagements. Ce plan a, en revanche, été accepté par les Palestiniens, qui espéraient pourtant initialement un retrait d’une ampleur de plus de 30% en Cisjordanie. Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright avait appelé vendredi à des entretiens israélo-palestiniens directs, affirmant que sans de telles discussions il serait impossible de résoudre les dernières questions en suspens pour une reprise du processus de paix bloqué depuis 16 mois. M. Mahmoud Abbas devrait rencontrer dans les prochains jours M. Mordehaï, a indiqué mardi un responsable palestinien. M. Arafat a toutefois fait preuve d’une grande prudence. «Je suis prêt à engager des pourparlers, mais discuter ne suffit pas: il faut des résultats avant les négociations», a souligné le président palestinien à la fin d’une visite à Pékin. Les pourparlers israélo-palestiniens sont gelés depuis le lancement en mars 1997 du chantier de Har Homa, une colonie israélienne à Jérusalem-Est annexée. Les Palestiniens espèrent créer dans ce secteur la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Le sort de Jérusalem figure à l’ordre du jour des négociations sur le statut définitif des territoires de Cisjordanie et Gaza, supposées aboutir avant la fin de la période intérimaire de cinq ans d’autonomie palestinienne, le 4 mai 1999.
Le mini-Cabinet israélien s’est réuni mercredi à Jérusalem sans prendre de décision sur le plan américain visant à relancer les pourparlers avec les Palestiniens, et prévoyant notamment un retrait militaire de 13,1% de Cisjordanie. Un tel plan, a jugé l’un des ministres ayant pris part à la réunion, Ariel Sharon (Infrastructures), provoquerait la chute du gouvernement...