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Actualités - CHRONOLOGIE

Plusieurs formations appellent leurs membres à mettre fin au mouvement La grève des enseignants sérieusement compromise

La grève des enseignants est sérieusement compromise suite aux appels qu’ont lancés différentes formations à leurs membres pour mettre fin à leur mouvement et rejoindre les centres de correction. Les premiers à avoir exprimé leur différence ont été les professeurs contractuels du secondaire dont les représentants se sont réunis dans la matinée d’hier dans les locaux de la faculté des lettres de l’UL, section I. Bien que cette catégorie d’enseignants du secondaire soit en conflit avec l’administration à propos notamment de l’intégration de ses membres dans le cadre du ministère de l’Education, son comité de suivi a appelé ses membres à mettre fin à leur grève expliquant ce revirement «par les résultats positifs auxquels ont abouti les pourparlers avec les responsables» et «par l’intérêt qu’ils portent à l’avenir des élèves». Tel a été aussi le résultat auquel a abouti le syndicat des enseignants du privé dont le bureau exécutif s’est réuni hier après-midi au domicile du président du syndicat, M. Georges Mansour Saadé. Dans le communiqué publié par les enseignants du privé et qui annonce leur volonté de mettre fin à leur mouvement de grève, il est dit que «cette décision a été prise à la majorité des membres du bureau exécutif» et que «le syndicat se considère toujours solidaire de ses collègues des autres formations» mais «entend aussi veiller aux intérêts des élèves dont l’avenir ne doit pas être compromis». En fait les enseignants du privé ont été pris en porte-à-faux entre les revendications syndicales de leurs collègues du secteur public et les tergiversations des responsables dont ils font eux aussi les frais, mais de façon moins aiguë que leurs collègues du public. A titre de rappel, la principale revendication des enseignants porte sur le calcul des indemnités de fin de service. L’Etat entend calculer ces indemnités sur base d’une partie du dernier salaire des enseignants et en fonction d’un nombre déterminé d’années de service. Pour les enseignants du privé ces exigences gouvernementales ne sont pas défendables étant donné qu’ils ont une caisse de retraite, dite caisse des indemnités, qu’ils alimentent avec uniquement leurs propres contributions, ce qui, en toute logique, marginalise toute intervention gouvernementale. C’est ce point de vue que ces derniers ont défendu auprès des responsables qui leur ont promis entière satisfaction mais ces promesses ne se sont pas encore concrétisées en des textes de loi. Pour les enseignants du public qui entendent obtenir les mêmes droits que leurs collègues du privé, les choses sont plus compliquées et s’ils ont obtenu certaines promesses de la part des responsables, celles-ci sont restées jusqu’ici très vagues, car, apparemment, le gouvernement entend maintenir certaines restrictions en matière d’indemnités pour les enseignants pour éviter l’extension de cette revendication à l’ensemble du secteur public. La conclusion d’un accord de principe entre les différents responsables gouvernementaux et le syndicat des enseignants du privé a été chose relativement aisée mais elle a mis à rude épreuve la solidarité entre les membres d’un même corps de métier qui a joué à fond dans d’autres circonstances. D’ailleurs, conscients de ce danger, les enseignants du privé ont lancé hier un appel aux responsables afin qu’ils honorent les engagements qu’ils ont pris vis-à-vis des enseignants et ont affirmé leur volonté de maintenir leur solidarité avec leurs collègues du public. C’est à cause de cette divergence d’intérêts que l’on assiste actuellement aux tiraillements entre les différentes formations syndicales qui risquent de provoquer, plus rapidement que prévu, la fin de cette grève, au grand soulagement des élèves et de leurs parents. C’est la ligue des enseignants du secondaire officiel qui reste la plus intransigeante de toutes les formations actuellement en grève d’autant plus que sa position reste la plus importante car ce sont ses membres qui doivent, normalement, procéder à la mise au point du barème de correction des différentes épreuves du baccalauréat, étape incontournable pour la suite des opérations de correction. Le président de cette ligue, M. Fouad Saab, a minimisé hier la portée des différends entre les différentes formations syndicales des enseignants les qualifiant uniquement de «divergences de point de vue». Le bureau exécutif de cette ligue s’est réuni hier et a confirmé sa volonté de poursuivre le mouvement de grève. Le directeur général de l’Education nationale, M. Nicolas Jammal, a publié hier une note de service convoquant, pour ce matin, les différentes commissions de correction des examens.
La grève des enseignants est sérieusement compromise suite aux appels qu’ont lancés différentes formations à leurs membres pour mettre fin à leur mouvement et rejoindre les centres de correction. Les premiers à avoir exprimé leur différence ont été les professeurs contractuels du secondaire dont les représentants se sont réunis dans la matinée d’hier dans les locaux...