Bakhos propose la mise sur pied d'une police municipale dans le Metn-Nord

En réaction à la hausse de la criminalité dans le pays, notamment dans la région du Metn-Nord, l’ancien député et président de la commission de modernisation des lois, M. Auguste Bakhos, a suggéré au ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, la mise sur pied d’une police municipale chargée de veiller à la sécurité des citoyens. Ce projet est d’autant plus d’actualité qu’il fait participer directement au maintien de la sécurité les conseils municipaux nouvellement élus, qui devront assurer les fonds nécessaires au financement de la constitution et de la formation d’une équipe d’agents locaux. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, M. Bakhos a souligné que son projet s’inscrit dans le cadre «des prérogatives du président et des membres des conseils municipaux chargés de la sécurité des citoyens et de la protection de leurs biens sous le contrôle exclusif du ministère de l’Intérieur». L’ancien député a par ailleurs estimé que, malgré les efforts déployés par les FSI sur le plan sécuritaire, ces dernières ne sont pas en nombre suffisant pour pouvoir assurer une surveillance stricte dans les différentes régions, surtout la nuit. Pour pallier cette lacune, M. Bakhos propose que soit instituée une équipe «d’agents ambulants» en tenue civile, qui patrouilleraient dans des voitures ordinaires, munis de téléphones portables leur permettant d’être en permanence en contact avec leur quartier général. Leur mission consisterait à intercepter «toute voiture ou toute personne suspecte, y compris les étrangers». Un tel projet vise en outre à rétablir la confiance parmi la population, a expliqué M. Bakhos. Par conséquent, les citoyens pourraient contribuer «de bon gré», par le biais de taxes modiques que la municipalité se chargerait de prélever, à financer les frais d’une telle opération. Ce projet, qui requiert une coordination continue avec le corps des FSI, a enfin indiqué M. Bakhos, suppose que le ministère de l’Intérieur donne son aval en nommant directement les membres de la police municipale, «le nombre de ces derniers devant être proportionnel au nombre des habitants de la municipalité».