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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Khaddam : pas de sommet arabe avant l'arrêt de la normalisation avec Israël Damas souligne la position commune syro-française sur le Liban-sud à la veille de la visite d'Assad à Paris

A deux jours de la visite, jeudi, du président syrien Hafez el-Assad à Paris, Damas, par responsables interposés, multiplie les «déclarations-mises au point» pour baliser le fil conducteur des entretiens syro-français qui vont durer 48 heures dans la capitale française. On évoque ainsi sur les bords du Barada le souhait syrien de parvenir à «un partenariat» avec toute l’Europe (VOIR AUSSI PAGE 12). Mais le sujet principal demeure sans doute le conflit israélo-arabe. On relève à ce propos à Damas que le président Assad parlera à ses interlocuteurs français «au nom de tous les Arabes», soulignant à l’avance «l’identité des points de vue syro-français» au sujet de la résolution 425 sur le Liban-Sud. Autre précision d’importance, qui est venue, elle, du vice-président syrien Abdel Halim Khaddam: la Syrie s’oppose à la tenue d’un sommet arabe avant le gel de la normalisation avec Israël. «Le sommet du Caire avait adopté des résolutions secrètes contraignantes, stipulant le gel de tout contact et de toute normalisation avec Israël si le premier ministre Benjamin Netanyahu poursuivait sa politique expansionniste et de colonisation», a indiqué M. Khaddam. Selon lui, la Syrie «s’oppose à la tenue de tout nouveau sommet arabe tant que les résolutions du sommet du Caire n’auront pas été appliquées». «Nous ne demandons pas l’abrogation des accords et des traités (de paix) conclus par certaines parties arabes avec l’Etat hébreu. Nous demandons uniquement de geler toute forme de normalisation et de réactiver l’arme du boycottage économique arabe», a expliqué le vice-président syrien. Selon lui, le sommet du Caire avait adressé «un message à M. Netanyahu le mettant en garde contre les graves conséquences de la politique annoncée dans son programme» électoral en mai 1996. M. Khaddam a en outre affirmé avoir été «surpris» par le mini-sommet égypto-palestino-jordanien tenu le 5 juin au Caire. «Aucune coordination préalable n’avait eu lieu à ce sujet entre Le Caire et Damas», a-t-il dit. Damas s’est montré très réservé sur la tenue d’un sommet arabe, réclamé par plusieurs pays arabes et notamment par les Palestiniens pour faire le point sur la persistance du blocage du processus de paix au Proche-Orient. «Une telle réunion qui n’aboutirait pas à des résultats clairs et définis et qui ne seraient pas appliqués enverrait un faux message au gouvernement israélien qui deviendrait plus intransigeant», selon Damas qui estime «plus urgent de changer la politique des Arabes ayant des liens avec Israël». Selon le quotidien Al-Hayat, édité à Londres, «Damas demande la fermeture des bureaux de représentation israéliens dans les pays arabes». De son côté, le ministre syrien de l’Information Mohammad Salmane a déclaré hier que son pays souhaitait établir des «relations solides» avec la France en vue de parvenir ensuite à un «partenariat» avec toute l’Europe. «Nous œuvrons à la mise en place de relations stratégiques et solides avec la France» dans tous les domaines «pour parvenir ensuite à un partenariat avec l’Union européenne», a affirmé M. Salmane. Il a souligné que ce sujet serait discuté lors de la prochaine visite du président syrien Hafez el-Assad en France, qui «parlera au nom des Arabes». Le président Assad «souhaite que l’Union européenne ait un rôle essentiel dans la réalisation d’une paix juste et globale sur tous les fronts arabes, pas seulement sur le front syrien», a affirmé M. Salmane. «Le rôle européen aurait été plus ferme, plus solide et plus clair si les Arabes avaient adopté une position unifiée face à la politique du (premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu, qui bloque le processus de paix», a regretté le ministre syrien. M. Salmane a par ailleurs souligné «la position commune» de la Syrie et de la France concernant l’application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU qui stipule un retrait israélien «sans délai» du Liban-Sud. La visite en France du président syrien, la première depuis 22 ans, reflète «un développement important» des relations franco-syriennes et syro-européennes, a-t-il souligné. Plusieurs ministres économiques et des hommes d’affaires accompagneront le président Assad au cours de sa visite d’Etat en France, a confirmé M. Salmane. Outre le chef de la diplomatie syrienne, Farouk el-Chareh, le vice-premier ministre pour les Affaires économiques, Salim Yassine, le ministre de l’Economie Mohammad Imadi, et celui des Finances Khaled Mahayni feront partie du voyage, selon des sources diplomatiques dans la capitale française. (AFP, Reuters)
A deux jours de la visite, jeudi, du président syrien Hafez el-Assad à Paris, Damas, par responsables interposés, multiplie les «déclarations-mises au point» pour baliser le fil conducteur des entretiens syro-français qui vont durer 48 heures dans la capitale française. On évoque ainsi sur les bords du Barada le souhait syrien de parvenir à «un partenariat» avec toute...