Au Palais Sursock grandit une impression que l’on tourne «Sissi au Moyen-Orient». Tout ce luxe pour la crèche Saint-Vincent de Paul ne fait pas oublier que ce Saint fut avant tout le Saint des pauvres et des enfants. Cette «petite» crèche, foyer des enfants abandonnés, donne une chance à des enfants en détresse de grandir entourés d’amour grâce à l’adoption. Moi-même, j’avais trois jours quand j’ai été abandonnée. A deux mois et demi, je quittai le Liban avec mes parents adoptifs, le 30 mars 1975. Cette année-là, pour la première fois, il n’y eut pas de Bal des petits lits blancs. Le 31 mai dernier, je foulai pour la première fois de ma vie le sol libanais où je venais pour travailler. Le destin, parfois étrange, m’a permis d’assister au recommencement, après 25 ans d’interruption, du Bal des petits lits blancs où les «personnalités du monde» font œuvre de charité pour «ma crèche miraculeuse» bien aimée. Merci à toutes ces dames du Comité qui de mères en filles pensent à tous ces enfants sans famille ou dans la pauvreté. Merci aux généreuses sœurs de la Charité qui offrent leur vie pour donner toute leur affection à ces orphelins de l’amour.