Berry accuse le gouvernement d'avoir torpillé le plan de redressement convenu par la Troïka

Le chef du Législatif Nabih Berry a conféré hier au Parlement, dans le cadre de ses réunions hebdomadaires place de l’Etoile, avec les ministres Bassem el-Sabeh, Jean Obeid, Mahmoud Abou Hamdane et Akram Chehayeb. M. Berry a également reçu à son bureau 29 députés. Le député Ghassan Matar a déclaré à la presse, à l’issue de ces rencontres, que le président de la Chambre a réaffirmé à ses interlocuteurs que le Parlement est déterminé à approuver dans les délais les plus brefs le projet sur la nouvelle échelle des salaires des fonctionnaires du secteur public. M. Berry souligne dans ce cadre que l’Assemblée a assumé ses responsabilités pour ce qui a trait au problème du financement (de l’échelle des salaires) par le biais du plan de redressement qui avait été convenu en novembre 1997 entre le président de la République, le chef du gouvernement et le président de la Chambre. Ce plan de redressement avait pour but d’accroître les recettes du Trésor et de diminuer les dépenses publiques de manière à pouvoir financer la nouvelle échelle des salaires. Le plan en question (en 21 points) prévoyait, notamment, la fusion de certains ministères et organismes étatiques ainsi que le gel du recrutement des fonctionnaires. M. Berry accuse le gouvernement de n’avoir pas honoré ses engagements pris dans le cadre du plan de redressement, notamment pour ce qui a trait au gel du recrutement des fonctionnaires. «En dépit du programme convenu entre nous, le gouvernement a continué à recruter de nouveaux fonctionnaires», a souligné le chef du Législatif devant ses visiteurs. Le président de la Chambre souligne, par ailleurs, qu’aucune séance plénière n’aura lieu dans le cadre de la session parlementaire extraordinaire avant que l’examen de la nouvelle échelle des salaires ne soit achevé en commissions. M. Berry rappelle, en outre, que le plan de redressement prévoyait que l’effet rétroactif relatif à la nouvelle échelle des salaires devrait être versé à partir du 1er janvier 1999, sur une période de quatre ans. Il convient d’indiquer que les commissions parlementaires conjointes reprendront aujourd’hui l’examen de la nouvelle échelle des salaires. Les débats devraient être axés essentiellement sur les moyens de financer le réajustement des salaires des fonctionnaires.