Hariri a étudié avec Khaddam les dossiers régionaux et locaux

Le chef du gouvernement s’est rendu hier à Damas, d’où il n’est revenu qu’à une heure tardive de la nuit. Dans la capitale syrienne, M. Hariri a rencontré notamment le vice-président syrien, M. Abdel-Halim Khaddam, ainsi que le chef d’état-major de l’armée syrienne, le général Hikmat Chéhabi, qui vient de faire valoir ses droits à la retraite. Bien que, dans les milieux proches du chef du gouvernement, on affirmait hier soir que les entretiens de M. Hariri à Damas étaient centrés sur les dossiers régionaux, les milieux politiques pensent que ces entretiens ont porté sur l’ensemble des dossiers locaux et régionaux. Avec M. Khaddam, pense-t-on en particulier, M. Hariri n’a pas pu ne pas aborder la question des violentes attaques dont il vient d’être l’objet de la part du ministre des Déplacés, M. Walid Joumblatt, qui l’a accusé de sciemment retarder le retour des déplacés. Les réactions à cette vive controverse (VOIR PAGE 3), alimentée par une réponse non moins virulente de M. Hariri, sont restées limitées, hier, en partie en raison de la fête musulmane du Maouled (la naissance du Prophète). La question de la séparation de la politique du dossier du retour des déplacés, et de son financement, restera certainement posée dans les prochaines semaines, voire dans les prochains mois. On peut donc prévoir que ce combat de chefs entre deux des principaux piliers du régime aura des suites, et en particulier que les dirigeants syriens ne resteront pas indifférents à cette bataille.