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Actualités - CHRONOLOGIE

Selon une source officielle proche des enquêteurs Le réseau démantelé aurait projeté d'assassiner Murr et Hobeika

Une source officielle judiciaire a fourni hier de nouvelles indications concernant le «réseau terroriste» accusé d’avoir perpétré certains attentats dans le pays au cours des dernières années. L’Agence nationale d’information (officielle) a rapporté hier les révélations d’une «source proche des enquêteurs» qui affirme que le réseau dont le démantèlement a été annoncé jeudi dernier «projetait d’assassiner les ministres Michel Murr et Elie Hobeika». Une source militaire avait indiqué jeudi, rappelle-t-on, qu’un réseau de vingt personnes, dont plusieurs anciens membres des «Forces libanaises», a été récemment dévoilé. Il aurait été responsable des attentats perpétrés contre un bus syrien à Tabarja, en décembre 1996, et contre la gare routière Charles Hélou, en octobre 1997. La même source avait affirmé que ce réseau, dont onze de ses membres auraient été arrêtés, était relié «au bureau des F.L. en Australie», et son action «pourrait avoir été commanditée par les services de renseignements israéliens en vue de déstabiliser la situation dans le pays». La source judiciaire citée par l’ANI souligne dans ce cadre qu’«il est certain que de nombreux membres des Forces libanaises dissoutes qui travaillaient dans les domaines militaire et sécuritaire n’ont pas encore acquis la conviction qu’ils devaient abandonner le langage des armes et des explosifs». «Ils ont mal interprété, et ils ont compris à leur manière les derniers développements sur le double plan politique et médiatique, souligne la source officielle. Certains ont interprété ces développements comme un retour à la case départ. Ils ont ignoré le fait que les atteintes à la sécurité et à la stabilité constituent une ligne rouge». Et la source judiciaire de poursuivre: «Les enquêteurs n’ont pas décelé jusqu’à présent un lien direct avec certains responsables actuellement actifs au sein des F.L. Il n’en demeure pas moins qu’il est apparu lors de l’instruction que deux accusés qui ont pris la fuite, Neematallah Mousallem et Abdo Sawaya, étaient constamment présents à plusieurs activités entreprises récemment par Mme Sethrida Geagea. Ces deux accusés ont profité de la couverture politique et médiatique qu’assuraient ces activités afin d’occulter leur action, sous le couvert qu’ils sont membres d’un courant et non d’un parti ou d’une organisation. Ceux qui ont actuellement une certaine activité (parmi les responsables F.L.) devraient être informés de l’allégeance de leurs partisans s’ils désirent ne pas être l’objet de suspicion». L’ANI indique, par ailleurs, que «les enquêteurs étudient une formule pour établir la distinction entre ceux dont les activités se limitent aux domaines politique et médiatique, et ceux qui ont des précédents dans des actions portant atteinte à la sécurité ou qui sont enclins à avoir des liens avec des services de sécurité étrangers». «Il faudrait qu’aucune des personnes impliquées pense qu’elle est à l’abri d’une poursuite judiciaire», ajoute la source susmentionnée. En ce qui concerne les projets d’attentats contre MM. Murr et Hobeika, la source judiciaire a affirmé ce qui suit: — «Le ministre Murr devait être visé par une bombe télécommandée placée dans une voiture qui devait être stationnée sur une route empruntée régulièrement par M. Murr. Pour recueillir les informations au sujet des déplacements du ministre de l’Intérieur, les personnes arrêtées misaient sur la contribution d’un membre de l’escorte du ministre. L’un des suspects arrêtés, Bassam Harb, a reconnu qu’il avait essayé de se procurer à Dora l’équipement nécessaire pour exécuter l’opération». — « Pour ce qui a trait au ministre Elie Hobeika, le groupe avait réussi à assurer à l’un de ses membres, Georges Berkachi, un bureau dans le centre Myrna Chalouhi, où est situé le bureau de M. Hobeika, afin de recueillir des informations sur les déplacements du ministre. Neemé Ziadé, qui a été tué dans l’explosion de Dora (le 19 juin dernier), avait indiqué à Bassam Harb que l’assassinat (de M. Hobeika) devait être exécuté par un tireur d’élite». Les réactions Au niveau des réactions politiques enregistrées hier au sujet de cette affaire, le ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, a déclaré que «le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Emile Lahoud, a suivi personnellement de près cette affaire». «Les services de sécurité concernés ont réussi, sous l’égide du général Emile Lahoud en personne, à dévoiler tous les membres du réseau lié directement à Israël et dont le but était de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité dans le pays, a souligné M. Dalloul. Les personnes arrêtées sont soumises à un interrogatoire. Certains détails ont été dévoilés, et d’autres pourraient l’être sous peu, de sorte que nous aurons la conviction que les services de sécurité et le commandement de l’armée parviennent à affirmer à la face du monde que tout va pour le mieux au Liban». De son côté, l’ancien premier ministre Sélim Hoss a déclaré que le démantèlement du réseau en question est «un acquis important». «Le commandement de l’armée libanaise devrait en être remercié», a souligné M. Hoss qui a invité sur ce plan les responsables à «effectuer les démarches diplomatiques nécessaires afin de poursuivre les suspects qui se trouvent en Australie». En conclusion, M. Hoss a souligné que cette affaire «a prouvé que ce fut une grave erreur d’associer les Forces libanaises au conseil municipal de Beyrouth».
Une source officielle judiciaire a fourni hier de nouvelles indications concernant le «réseau terroriste» accusé d’avoir perpétré certains attentats dans le pays au cours des dernières années. L’Agence nationale d’information (officielle) a rapporté hier les révélations d’une «source proche des enquêteurs» qui affirme que le réseau dont le démantèlement a été...