Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Mois de la photo A l'entretemps : de jeunes lauréats et une expo (photos)

Afin de montrer le talent des étudiants libanais et leur donner la chance de participer activement au «mois de la photo», Kodak avait lancé en novembre dernier un concours inter-scolaire et un autre inter-universitaire. Les photos sélectionnées au niveau scolaire seront exposées au CCF de Deir el-Kamar où les prix seront remis aux lauréats dimanche 5 juillet à partir de 19h. Les lauréats du concours universitaire, dont le thème était «l’intimité», ont été désignés hier à la galerie L’Entretemps, Mansourieh, où la totalité des photos sont exposées jusqu’à la fin du mois. Rania Garro a obtenu le premier prix; Missy Tohmé le second et Rabih Felfely le troisième. Le jury, présidé par un cadre du ministère français de la Culture, Mme Agnés de Gouvion Saint-Cyr, était composé de: Henri Chapier et Jean-Luc Monterosso, président et directeur de la Maison européenne de la photo; Christine Spengler, photographe; Henri Legoff, journaliste; Paul Zgheib, Joseph et Charbel Chemali, professeurs de photo à l’USEK. M. Camille Khalifé, directeur général de Kodak (Near East), souligne que cette opération vise à «promouvoir la photo en tant qu’art contemporain; développer le talent artistique des universitaires et les aider à «avancer dans l’image»; et à récompenser les gagnants du concours en leur donnant la chance d’assister à des expositions photographiques internationales». Sincérité Mme Agnés de Gouvion Saint-Cyr, présidente du jury, s’est déclarée surtout intéressée de voir ce que proposent les étudiants libanais, comment l’enseignement leur est dispensé. «Car je trouve qu’on dit beaucoup de soi- même dans la photographie. C’est vrai qu’il y a une très grande intériorité qui se manifeste dans toutes ces photographies avec notamment des travaux qui sont émouvants. Comme cet autoportrait de la jeune fille que nous avons primé et qui a été capable de montrer ce qu’elle peut ressentir en étant dans un espace extrêmement limité». Sur les critères de sélection, Mme de Saint-Cyr précise que le jury n’a pas établi son choix en fonction des virtuosités techniques mais a plutôt jugé le sens véhiculé par l’œuvre. «J’estime en effet qu’un bon photographe sait dépasser les préoccupations techniques pour exprimer ce qu’il a à dire. Cette jeune femme qui présente son autoportrait dans une glace qui fragmente le corps, comme si on avait du mal à se retrouver soi-même... On a un corps éclaté qui est à la recherche de lui-même ... Ou ce jeune homme recroquevillé dans le sable, on a l’impression qu’il représente le retour dans la matrice première dans une espèce de recherche de protection. Evidemment le thème «intimité» s’y prêtait, mais il semble qu’il y a un besoin de se retrouver soi-même et c’est plutôt dans cet esprit- là que nous nous sommes prononcés». Alternative Ce qui l’a frappée le plus? «Sans doute une certaine tristesse, une nostalgie qui prévalent. Il faut dire que le thème du concours, l’intimité, ne prête pas à une explosion de joie. Mais il y a là une grande poésie, une grande pudeur et une espèce de tristesse qui s’en dégagent». Est- ce qu’elle s’attendait à autre chose? «Oui. J’ai l’habitude de travailler avec des étudiants. Bien souvent, ce qu’ils préfèrent faire c’est montrer leurs prouesses techniques. Et là j’ai trouvé ces photos très sincères. Même celles qui sont mises en scène». Hervé Le Goff souligne pour sa part qu’il a essayé, en faisant son choix de concilier entre deux visions, «la photo qu’on aimerait avoir chez soi, qu’elle soit bonne techniquement ou pas mais qui veut dire quelque chose et la photo qui révèle un talent, un savoir- faire». «Il y avait de très bonnes photos, de publicité, mais nous ne les avons pas jugées, parce qu’elles appartiennent au registre de la commande et non de la création». «Sans être flatteur, on peut dire qu’aucune des photos ici n’est pas à sa place dans le concours», conclut-il. D’autre part et afin de montrer au public un autre aspect de l’image et de ses applications, Kodak a pris en charge l’exécution d’un diaporama sur la Phénicie. «Ce diaporama de 16mn exécuté en systéme multivision est le premier du genre à se faire au Liban», explique un cadre, M. Antoine Gharzani. «Il sera présenté successivement dans chaque région du pays, parfois accompagné d’une exposition de photos-cerfs-volants, lors de certains vernissages d’expositions du mois de la photo afin de permettre au plus grand nombre de l’apprécier». Les 430 photos sur la Phénicie ont été prises par des étudiants de l’ALBA. Réalisateur: Gregory Bushakjian; texte de Frida Debbané; recherche musicale de Joe Letayf; production technique de Khaled Tadmory. Les projections auront lieu suivant ce calendrier: Aujourd’hui, vendredi 3 juillet, au CCF de Beyrouth; demain samedi 4, au Port de Byblos; dimanche 5 au CCF de Deir el-Kamar; lundi 6 au CCF de Zahlé; mardi 14 sur la corniche de Tripoli; samedi 18 à Khan el-Franj - Saïda et vendredi 24 à la rue principale de Tyr. Toutes les projections auront lieu à 20h.
Afin de montrer le talent des étudiants libanais et leur donner la chance de participer activement au «mois de la photo», Kodak avait lancé en novembre dernier un concours inter-scolaire et un autre inter-universitaire. Les photos sélectionnées au niveau scolaire seront exposées au CCF de Deir el-Kamar où les prix seront remis aux lauréats dimanche 5 juillet à partir de 19h. ...