L'Allemagne bat l'Iran (2-0) et prend la tête du Groupe F (photo)

L’Allemagne a aisément battu l’Iran 2-0 mercredi à Montpellier où elle restera jusqu’à lundi pour affronter le Mexique en huitième de finale du Mondial. Les joueurs de Berti Vogts avaient un adversaire courageux sur le terrain, qui a tenu une mi-temps avant de céder par deux buts d’Oliver Bierhoff et Jürgen Klinsmann en début de seconde période. Ils avaient aussi un adversaire indirect, à la Beaujoire à Nantes, la Yougoslavie, pour la première place du groupe F, et ils se sont attachés à soigner leur goal-average. Mission accomplie. Avec deux victoires et un nul, la Mannschaft termine première du groupe E avec le même bilan que les Yougoslaves mais une meilleure différence de buts. Les canonniers allemands partent à l’abordage du camp adverse dès les premières minutes, d’un premier tir instantané de Bierhoff en pleine surface servi par Klinsmann, mais la frappe passe au-dessus. La domination de la Mannschaft est nette, et la paire Bierhoff/Klinsmann, parfaitement épaulée sur les flancs par Michael Tarnat et Thomas Hässler, donne le tournis à la défense iranienne. Mais au quart d’heure de jeu, l’Iran lance la contre-offensive. Sur un coup franc lointain de Karim Bagheri qu’Andreas Köpke capte en deux temps puis sur un long ballon pour Mehdi Mahdavikia qui échoue de peu sur le gardien de l’OM, bien sorti. Le match repasse encore de l’autre côté avec deux centres pour Bierhoff mais l’attaquant de l’Udinese se fait chiper par deux fois le ballon in extremis. Les Allemands s’installent de nouveau dans le camp retranché iranien, mais s’enferrent dans de longues balles perdues qui n’inquiètent pas Ahmad Abedzadeh, le gardien et capitaine de la formation perse. Les dernières flammèches de la première période sont partagées — tir de Karim Bagheri des trente mètres qui oblige Köpke à se coucher, tir de Tarnat deux minutes plus tard. Chaussures canari Aux vestiaires, Lothar Matthäus est repassé à son poste fétiche de libéro, à la place d’Olaf Thon, et Dietmar Hamann est entré au poste de milieu du terrain. Le changement est payant. La muraille iranienne cède enfin cinq minutes après la pause, par Bierhoff, d’une tête piquée. La machine allemande est lancée. Huit minutes plus tard, sur un centre de Matthäus, Klinsmann remet de la tête dans l’axe à Bierhoff qui frappe sur le poteau droit iranien mais l’attaquant de Tottenham est là pour pousser le ballon au fond des filets d’une tête plongeante. Malgré cet avantage, Berti Vogts fait entrer un troisième attaquant, Ulf Kirsten, à la place de Thomas Hässler, soucieux de peaufiner son goal-average pour que l’Allemagne termine première de son groupe et affronte le Mexique au prochain tour. L’Iran, puissance dominante du football asiatique dans les années 1970, retrouve quelques beaux restes après 75 minutes de jeu. Khodadad Azizi montre le bout de ses chaussures canari d’une talonnade dans la surface pour Mahdavikia, dont le tir est contré par son partenaire d’attaque Ali Daei. Mais les Allemands, défendus par le serein Matthäus, repoussent sans problème les ultimes assauts iraniens. La bataille est déjà terminée. Allemagne — 1-Andy Köpke; 6-Olaf Thon (16-Dietmar Hamann 46e), 4-Jürgen Kohler, 2-Christian Wörns, 3-Jörg Heinrich, 8-Lothar Matthäus, 5-Thomas Helmer, 2-Michael Tarnat (17-Christian Ziege 77e), 10-Thomas Hässler (9-Ulf Kirsten 70e), 18-Juergen Klinsmann (cap), 20-Oliver Bierhoff. Iran — 1-Ahmad Abedzadeh (cap); 4-Mohammad Khakpour, 20-Mehdi Pashazadeh, 14-Nader Mohammadkhani, 6-Karim Bagheri, 9-Hamid Estilsi, 21-Mehrdadad Minavand, 2-Mehdi Mahdavikia, 17-Javad Zarrincheh (8-Sirous Deenmohammadi 71e), 10-Ali Daei, 11-Khodadad Azizi. (Reuters)