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Actualités - CHRONOLOGIE

Auto Magny-Cours peut relancer le championnat de F1 (photos)

Trois semaines après la débâcle des McLaren au Canada, le Grand Prix de France de Formule Un qui se court dimanche à Magny-Cours offre à l’Allemand Michael Schumacher une nouvelle occasion de réduire son retard sur le Finlandais Mika Hakkinen. Le double champion du monde est en territoire connu dans la Nièvre où il s’est imposé à trois reprises. L’an passé, déjà au volant d’une Ferrari, il y avait réalisé un week-end parfait, décrochant la pole-position avant de dominer la course de bout en bout et de consolider sa première place en tête du championnat du monde. Douze mois ont passé. Frustré d’un titre mondial par le Québécois Jacques Villeneuve après une fin de saison 1997 à couteaux tirés, l’Allemand court cette année derrière les McLaren de Mika Hakkinen et de David Coulthard. Auteur d’un début de saison tonitruant, l’écurie anglaise a perdu depuis de son insolente suprématie et redonné parallèlement de l’intérêt à un championnat du monde un temps écrasé par les monoplaces à la coque argentée. Battus à la régulière par Schumacher en Argentine, Hakkinen et Coulthard ont été contraints à l’abandon sur le circuit Gilles-Villeneuve de Montréal le 7 juin, trahis par leur mécanique. Vainqueur, «Schumi» est revenu aux avant-postes. Avec 34 points au compteur, il ne compte que huit points de retard sur le Finlandais et devance Coulthard de cinq unités. Une réédition du week-end montréalais en terres nivernaises relancerait totalement la course au titre, et ce à mi-championnat — une satisfaction pour les organisateurs d’un Grand Prix qui a été réintégré in extremis dans le calendrier de la FIA après l’adoption par le Parlement d’un amendement sur les droits de retransmission télévisée. Mais la déroute canadienne reste à ce jour un accident de parcours pour les Flèches d’argent qui sont toujours les monoplaces les plus performantes du plateau. En sept Grands Prix, les pilotes de Ron Dennis ont franchi cinq fois en vainqueur la ligne d’arrivée (quatre succès pour Hakkinen, un pour Coulthard) et ont systématiquement décroché la pole-position. La jeunesse de Benetton Du reste, Ferrari ne pavoisait pas au lendemain de la victoire de Schumacher, sa deuxième de la saison, la 29e de sa carrière. «Je suis sûr que de ne pas avoir terminé à Montréal est un mauvais coup pour McLaren. Mais je ne pense pas une seule seconde que cela va les freiner», notait Ross Brawn, directeur technique de la Scuderia. Les essais privés qui ont réuni pendant quatre jours les 11 équipes du plateau la semaine dernière à Magny-Cours ont confirmé ces propos. Hakkinen et Coulthard ont été régulièrement plus rapides que Schumacher sur les 4,250 km du circuit. Seules les étonnantes Sauber du Français Jean Alesi et de l’Anglais Johnny Herbert sont venues perturber la sérénité des McLaren. Il faudra pourtant attendre les essais libres de vendredi, même si les averses annoncées risquent de fausser les débats, puis les essais qualificatifs de samedi pour se faire une idée plus précise des progrès réalisés par les écuries de pointe. Car derrière McLaren et Ferrari, les autres équipes ne restent pas inactives, à commencer par les Benetton. Propulsées par un V10 Renault, les monoplaces de l’écurie italienne ont gagné en performance et en fiabilité, comme en témoignent les deux dernières courses de Giancarlo Fisichella, dauphin de Hakkinen à Monaco puis de Schumacher à Montréal. Très jeunes — ils ont moins de vingt-cinq ans de moyenne d’âge —, l’Italien et son coéquipier autrichien Alexander Würz appartiennent à la génération des champions de demain. Pour l’heure, comme leur voiture, ils s’améliorent à chaque sortie. On voit mal en revanche les Williams de Jacques Villeneuve, champion du monde en titre, et de l’Allemand Heinz-Harald Frentzen sortir de l’anonymat relatif dans lequel elles sont empêtrées depuis le début de la saison. Frentzen pourrait même appréhender ses premiers tours de roue après son spectaculaire accident lors des essais de la semaine dernière qui a nécessité son évacuation par hélicoptère. Magny-Cours ne devrait pas sourire davantage aux Français, même si la Sauber au châssis allongé d’Alesi peut permettre à l’Avignonnais de se mêler à la lutte pour les places d’honneur.
Trois semaines après la débâcle des McLaren au Canada, le Grand Prix de France de Formule Un qui se court dimanche à Magny-Cours offre à l’Allemand Michael Schumacher une nouvelle occasion de réduire son retard sur le Finlandais Mika Hakkinen. Le double champion du monde est en territoire connu dans la Nièvre où il s’est imposé à trois reprises. L’an passé, déjà au...