Erreur génétique aux épreuves du bac

L’erreur est certes humaine. Mais quand 3000 personnes environ en sont victimes, est-elle admissible? Les candidats au baccalauréat deuxième partie de la section Sciences expérimentales se sont heurtés hier à un véritable casse-tête dans un problème de génétique posé dans le sujet de biologie. La dernière question de ce problème comportait une erreur qui a dû de toute évidence dérouter plus d’un élève. «On croise des mâles et des femelles de la F1 du premier croisement...». Ainsi était formulée la donnée de la troisième et dernière question de l’épreuve. Il aurait fallu en fait se référer au «deuxième» croisement de drosophiles et non au premier, comme indiqué dans la formulation erronée, selon certains enseignants de biologie consultés à ce sujet. Contacté par «L’Orient-Le Jour», le directeur général du ministère de l’Education Nicolas Jammal a confirmé l’erreur «d’impression». Il a toutefois souligné qu’on y remédiera au niveau du barème de sorte que «le candidat ne soit nullement lésé». Que les élèves de Sciences expérimentales se rassurent donc d’autant plus, qu’à l’origine déjà, cette dernière question n’est notée que sur deux points (sur un total de vingt). Qui plus est, les enseignants du secondaire ne semblent guère disposés à corriger de sitôt les épreuves officielles. En effet, le bureau des enseignants a confirmé hier le boycott de la correction des examens du baccalauréat jusqu’à ce que leurs indemnités de fin de service et leur retraite soient calculées sur base de la totalité du dernier salaire perçu. Mais c’est un autre problème. Il concerne bien moins les élèves de terminales que les sueurs froides n’ont pas épargné hier en s’escrimant à résoudre un problème de génétique plutôt hybride...