Damas souhaite développer ses relations avec les USA

Le secrétaire général adjoint du parti Baas au pouvoir en Syrie, Abdallah al-Ahmar, a préconisé hier le développement des relations entre la Syrie et les Etats-Unis «dans l’intérêt des deux peuples». «L’existence de relations solides syro-américaines dépend des Etats-Unis qui prennent des décisions entravant leur développement», a affirmé M. Ahmar lors d’un entretien avec un groupe de professeurs d’universités américaines. «Le développement de ces relations est dans l’intérêt des deux peuples, renforce les liens culturels et appuie les causes justes des Arabes sans qu’elles ne soient déformées par les sionistes», a ajouté le responsable syrien, cité par l’agence SANA. La Syrie figure toujours sur la liste des pays soutenant le terrorisme publiée chaque année par le Département d’Etat américain. Elle ne reçoit pas d’aide économique des Etats-Unis et les échanges commerciaux entre les deux pays sont modestes. Par ailleurs, une délégation américaine étudie depuis une dizaine de jours à Damas la possibilité d’accorder le droit d’asile aux Etats-Unis à quelque 830 Irakiens, Somaliens et Soudanais réfugiés en Syrie, a-t-on appris lundi auprès du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR). Deux fonctionnaires américains de l’ENS (Emigration and Nationalisation Service), un organisme dépendant du gouvernement, interrogent ces réfugiés, a précisé un responsable du bureau du HCR à Damas, Mohammad Dayri. Selon lui, ils vont choisir «un certain nombre de ces réfugiés en vue de les réinstaller» aux Etats-Unis. Ces réfugiés bénéficient déjà du droit d’asile en Syrie. Les Irakiens y sont arrivés après la guerre du Golfe en 1991, les Somaliens pour fuir la guerre civile dans leur pays et les Soudanais pour diverses raisons, selon le HCR. La Syrie comptait fin 1997, selon le HCR, quelque 4.000 réfugiés de diverses nationalités, à l’exception des Palestiniens. Parmi eux, 2.686 réfugiés, dont 1.214 Irakiens, vivent dans la région de Damas, alors que quelque 1.335 réfugiés irakiens habitent dans le camp d’Al-Hol, dans la région de Hassaké (nord-est de la Syrie). (AFP)