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Actualités - ANALYSE

Le double amendement de l'article 49, un amuse-politiciens

Quelles sont les chances qu’un amendement ou un double amendement de l’article 49 de la Constitution soi(en)t introduit(s) d’ici la fin du mandat du président Elias Hraoui, en novembre prochain? Pour un candidat potentiel à la succession de M. Hraoui, cette possibilité est nulle, et la spéculation sur un double amendement n’est qu’un «amuse-politiciens». Le raisonnement de cette personnalité est le suivant: — Un amendement de l’article 49 de la Constitution est exclu, durant la prochaine session extraordinaire de la Chambre, car le chef de l’Etat n’est disposé à demander cet amendement ni pour en bénéficier personnellement, ni pour en faire bénéficier un tiers. M. Hraoui refuse en effet toute idée d’une seconde prorogation de son mandat, tout comme il rejette l’idée qu’un haut fonctionnaire soit candidat à la première magistrature, sans avoir démissionné deux ans avant la date prévue des présidentielles. — La session ordinaire d’automne commence le mardi 20 novembre, et l’Assemblée peut décider à ce moment, sur proposition de 10 députés au moins, et à la majorité des deux tiers de ses membres, d’introduire un amendement à l’article 49. Mais pour la source citée, même en pareil cas, la proposition d’amendement ne sera pas double,mais simple, et portera sur le premier paragraphe de l’article, autorisant une nouvelle prorogation du mandat présidentiel, ou sur le second, mais pas sur les deux. Il s’agira de toute évidence de la concrétisation d’une option bien définie, que les députés ne pourront qu’entériner ; de sorte que si le «mot d’ordre» de prorogation du mandat du chef de l’Etat est passé, ce dernier n’aura vraisemblablement pas de rival, et que si un amendement autorise la candidature d’un haut fonctionnaire, sans que ce dernier ne démissionne, la procédure aura été suivie avec l’intention expresse de faire élire le commandant en chef de l’armée, le général Emile Lahoud. Dans les deux cas, pourtant, la situation sera en contradiction avec la «petite phrase» de Madeleine Albright, devant M. Hariri, formulant le souhait que les prochaines présidentielles au Liban soient démocratiques, à l’image des municipales. Du reste, pense encore la source citée, si un double amendement devait être introduit à l’article 49, il le serait durant la session ordinaire du printemps du Parlement. Par ailleurs, commentant la nouvelle d’une visite qu’effectuerait au Liban, d’ici octobre prochain, le chef de l’Etat syrien, le candidat aux présidentielles cité assure qu’il ne s’agira pas d’un «feu vert» pour une nouvelle prorogation, mais plutôt d’un hommage et d’un adieu à un allié fidèle, un chef de l’Etat auquel le régime syrien doit beaucoup, dont le renforcement des liens avec la Syrie. Une telle éventualité est d’autant plus certaine que l’annonce de la visite par M. Hariri, qui est hostile à une nouvelle prorogation, a été effectuée aux Etats-Unis, et non pas au Liban. Par ailleurs, les observateurs seront attentifs au discours éventuel que tiendra le président Hafez el-Assad, qu’il porte sur la situation interne au Liban et en Syrie, sur les rapports privilégiés entre les deux Etats, ou sur la siuation régionale. A n’en pas douter, la personnalité du futur président s’y verra en filigrane.
Quelles sont les chances qu’un amendement ou un double amendement de l’article 49 de la Constitution soi(en)t introduit(s) d’ici la fin du mandat du président Elias Hraoui, en novembre prochain? Pour un candidat potentiel à la succession de M. Hraoui, cette possibilité est nulle, et la spéculation sur un double amendement n’est qu’un «amuse-politiciens». Le raisonnement...