Assassinat Gharavi : condamnation des chefs religieux musulmans au Liban

Les chefs des communautés musulmanes, sunnite et chiite, au Liban ont «vivement condamné» hier, dans un communiqué conjoint, l’assassinat en Irak d’un dignitaire religieux chiite d’origine iranienne, l’ayatollah Ali Gharavi. Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, et le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine, ont appelé à la «tenue d’une réunion religieuse au plus haut niveau, en vue de renforcer la protection des responsables religieux musulmans» dans le monde. Le communiqué précise que les deux hommes ont «examiné la situation des musulmans à la lumière de l’assassinat de l’ayatollah Gharavi et des récents attentats qui ont visé des symboles» de l’islam en Irak. Le mufti jaafarite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a pour sa part adressé des messages aux dirigeants des Etats arabes et musulmans, leur demandant de «mettre un terme à la dégradation de la situation en Irak». De son côté, le Hezbollah a rendu «le régime irakien responsable de ces assassinat». Dans un communiqué, la formation intégriste chiite a appelé à une «vaste action populaire et officielle, arabe, musulmane et internationale, pour mettre un terme au crime organisé à l’encontre des ulémas (savants religieux) d’Irak». Selon lui, ces crimes «portent tort à la cause de l’Irak au moment où il a le plus grand besoin d’un appui musulman et international pour lever les sanctions qui lui sont imposées et mettre un terme aux souffrances de son peuple».