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Actualités - CHRONOLOGIE

Officiel : Netanyahu d'accord pour un référendum sur le retrait de Cisjordanie

Coincé, à l’intérieur, par les extrémistes de son propre camp et, à l’extérieur, par l’Administration américaine, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a donné son accord pour l’organisation d’un référendum sur le retrait israélien en Cisjordanie, auquel une majorité des Israéliens est favorable selon de récents sondages. L’information, diffusée hier soir par la télévision israélienne, intervenait quelques heures après l’adoption par le gouvernement israélien du plan de «super-municipalité» pour Jérusalem Des sources proches de M. Netanyahu ont indiqué à la deuxième chaîne de la télévision israélienne que ce référendum aurait lieu d’ici deux mois. Les Etats-Unis, pour tenter de sortir le processus de paix de plusieurs mois d’impasse, ont proposé un retrait militaire israélien de 13% en Cisjordanie. Mais M. Netanyahu n’est prêt, selon les médias israéliens, à accepter l’offre américaine que s’il s’agit du dernier redéploiement avant la fin des négociations sur le statut final des territoires palestiniens. Le président palestinien Yasser Arafat a accepté la proposition américaine, mais exige que le retrait ultérieur, prévu après celui en discussion actuellement, soit effectué conformément aux accords conclus. Tous les sondages d’opinion ont montré jusqu’à présent que la majorité des Israéliens étaient favorables à un retrait. M. Netanyahu avait déclaré jeudi qu’il examinait la possibilité d’organiser un référendum sur un retrait israélien en Cisjordanie, tout en maintenant le flou sur ses intentions. «Nous examinons diverses options technologiques pour un référendum à l’exemple de ce qui se fait dans certains pays», avait-il affirmé. L’idée d’un référendum a été lancée il y a deux semaines par un député d’extrême-droite, Michael Kleiner, qui entendait ainsi mettre en garde l’opinion contre les «dangers» que représente, selon lui, un retrait en Cisjordanie. Pour l’instant, la décision du premier ministre israélien n’a provoqué aucune réaction officielle dans les pays arabes, mais dans pareille conjoncture, estime-t-on de source informée, un gel concerté de la normalisation avec l’Etat hébreu de la part des pays de la Ligue pourrait avoir des incidences positives sur le résultat du référendum en dopant le pourcentage des «oui». La décision d’agrandir la municipalité de Jérusalem continuait entre-temps à susciter des critiques sévères de la part de l’Administration américaine qui a réaffirmé dimanche que la décision israélienne «n’aide pas» le processus de paix au Proche-Orient. Dans une interview accordée à la chaîne NBC, le secrétaire d’Etat Madeleine Albright a indiqué avoir parlé à ce sujet avec le premier ministre israélien, et lui avoir dit que cette décision «était considérée par le gouvernement américain comme quelque chose qui n’aide pas le processus de paix» israélo-palestinien. Mme Albright a indiqué que M. Netanyahu avait «clarifié» ce qu’il entendait par ce projet d’agrandissement, mais, a-t-elle affirmé, «tout ce qui est fait et qui implique la question du statut final de Jérusalem ne peut vraiment pas être utile». Des discussions sont en cours «à des niveaux divers», a-t-elle encore assuré, mais les «mesures unilatérales n’aident pas» la relance du processus de paix, bloqué depuis plus d’un an. Vendredi, le porte-parole du département d’Etat, James Rubin, avait qualifié le plan israélien de «provocateur».
Coincé, à l’intérieur, par les extrémistes de son propre camp et, à l’extérieur, par l’Administration américaine, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a donné son accord pour l’organisation d’un référendum sur le retrait israélien en Cisjordanie, auquel une majorité des Israéliens est favorable selon de récents sondages. L’information, diffusée...