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Actualités - CHRONOLOGIE

Ankara rappelle ses avions de Chypre et accuse la Grèce de provoquer la tension

Trois des six appareils turcs ont quitté la base de Lefkoniko (Gecitkale en turc) en début d’après-midi. Les trois autres avaient regagné la Turquie dès jeudi. Quatre F-16 grecs avaient atterri mardi à la base de Paphos (Sud) dont deux étaient rentrés en Grèce le jour même, les deux autres le lendemain. La tension sur l’île pourrait ainsi s’apaiser mais elle devrait remonter au plus tard cet automne au moment du déploiement prévu par le gouvernement chypriote de missiles sol-air russes qu’Ankara a menacé de détruire, estiment les analystes. Le président turc Suleyman Demirel a désigné la Grèce comme la responsable du récent regain de tension. «L’Union européenne a de grandes responsabilités, si elle continue à encourager la Grèce à propos de certains de ses différends avec la Turquie, elle ne fera qu’engendrer un affrontement turco-grec», a dit M. Demirel. Ankara accuse la Grèce, qui a maintenu avant le dernier sommet de l’UE à Cardiff son veto à l’aide financière qui lui est destinée, d’être la principale responsable de son exclusion du processus d’élargissement de l’UE, décidé en décembre à Luxembourg. «Notre voisine (la Grèce), pensant qu’elle a le soutien de l’UE, pourrait être tentée de jouer avec les intérêts de la Turquie, ne vous laissez pas faire», a ajouté M. Demirel à l’adresse des Européens. Ankara avait mis en garde la Grèce et la République de Chypre jeudi contre le risque d’une guerre à Chypre. La presse turque s’est déchaînée vendredi contre Athènes, plusieurs journaux estimant que l’objectif stratégique de la Grèce est de systématiquement nuire à la Turquie. La Grèce a imputé vendredi à «l’habituelle politique agressive et provocatrice» de la Turquie et à des enjeux de politique intérieure turque le regain de tension bilatérale à propos de Chypre, affirmant qu’elle y réagirait avec «sang-froid». De son côté, un responsable de l’OTAN a déclaré que Chypre ne relève pas de la responsabilité de l’Alliance qui reste toutefois préoccupée par tout regain de tension entre deux pays alliés, la Grèce et la Turquie. Le président chypriote, Glafkos Cléridès, a relancé une proposition de démilitarisation de l’île, dans une lettre au secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan. De son côté, ce dernier a annoncé l’envoi dans l’île dans les prochaines semaines de son conseiller spécial pour Chypre, Diego Cordovez. Les tensions entre les Chypriotes-Grecs et Turcs à propos de la base de Paphos datent de janvier dernier, lorsque la base, destinée à l’aviation grecque, avait été livrée au gouvernement de Nicosie. Chypre et la Grèce sont liées par une doctrine de défense commune signée en 1993 que la Turquie qualifie d’«illégale».
Trois des six appareils turcs ont quitté la base de Lefkoniko (Gecitkale en turc) en début d’après-midi. Les trois autres avaient regagné la Turquie dès jeudi. Quatre F-16 grecs avaient atterri mardi à la base de Paphos (Sud) dont deux étaient rentrés en Grèce le jour même, les deux autres le lendemain. La tension sur l’île pourrait ainsi s’apaiser mais elle devrait...