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Actualités - CHRONOLOGIE

Trois béatifications prévues

La béatification dimanche prochain à Vienne, lors de la visite du pape en Autriche, de sœur Restituta Kafka, religieuse autrichienne d’origine tchèque, accusée de haute trahison et guillotinée par les nazis, offrira à Jean-Paul II l’occasion d’évoquer les persécutions des catholiques par les nazis. Martin Bormann, considéré comme le persécuteur le plus acharné de l’Eglise catholique sous le régime nazi, et dont une récente expertise génétique a confirmé la mort en 1945 à Berlin, a été le principal responsable de la peine de mort infligée à la religieuse. Selon la biographie officielle de sœur Restituta, «La croix et la svastika», c’est, en effet, ce proche collaborateur de Hitler qui a personnellement imposé l’exécution en rejetant la demande de grâce qu’avait faite l’archevêque de Vienne, le cardinal Innitzer. L’évocation des exactions dont des catholiques ont été à cette époque les victimes intervient alors que Jean-Paul II s’est prononcé à plusieurs reprises en faveur de son prédécesseur Pie XII, accusé par certains historiens et par des milieux juifs d’avoir été silencieux au moment de la persécution des juifs par les nazis. Le souverain pontife et les historiens du Saint-Siège ont toujours affirmé que des déclarations plus fortes de la part du pape disparu auraient pu provoquer des réactions de Hitler encore plus dures, aussi bien à l’égard des juifs qu’à l’égard des catholiques. Hélène Kafka était la sixième fille d’un couple de cordonniers de Brno (République tchèque), où elle est née en 1894. Après avoir été marchande de tabac et infirmière, elle entre dans l’ordre franciscain en prenant le nom de sœur Restituta. Action syndicale Pendant toute sa vie, la nouvelle bienheureuse a travaillé comme infirmière dans les blocs opératoires de différents hôpitaux autrichiens. Dénoncée par un chirurgien pro-nazi parce qu’elle possède chez elle un pamphlet anti-nazi, elle est arrêtée lors d’une opération de la Gestapo. Après un an de prison, sœur Restituta est condamnée à la guillotine et décapitée à Vienne, le 30 mars 1943. Au cours de la même cérémonie, qu’il présidera sur la Heldenplatz de Vienne dimanche matin, Jean-Paul II béatifiera deux religieux autrichiens, originaires de Vienne, le prémontré (religieux d’un ordre de chanoines réguliers fondé au XIIe siècle) Jakib Kern né en 1897 et mort en 1924, ancien officier décoré de l’armée impériale, et le père Anton Marie Schwartz, né en 1852 et mort en 1929. Ce dernier, fondateur de l’ordre des «Calasantiens», s’inspirant du saint Giuseppe Calasanzio, est considéré comme l’un des précurseurs du syndicalisme chrétien. Fils d’un musicien, frappé par la misère après avoir été ouvrier dans des conditions très difficiles, il a fondé son ordre des «Kalasantiner» pour aider les jeunes apprentis et les ouvriers. Au cours de son action «syndicale», il a combattu en faveur de la journée de huit heures, il a fondé une caisse d’épargne et un journal pour les ouvriers, une association des apprentis et un bureau de placement. Ayant participé à de nombreuses manifestations de grévistes, ses obsèques ont été à l’époque une véritable manifestation avec la participation de milliers d’ouvriers ainsi que d’hommes politiques et du chef de l’Etat autrichien. (AFP)
La béatification dimanche prochain à Vienne, lors de la visite du pape en Autriche, de sœur Restituta Kafka, religieuse autrichienne d’origine tchèque, accusée de haute trahison et guillotinée par les nazis, offrira à Jean-Paul II l’occasion d’évoquer les persécutions des catholiques par les nazis. Martin Bormann, considéré comme le persécuteur le plus acharné de...