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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Boueiz revient à la charge et réclame une révision de la loi à Beyrouth (photo)

Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, est revenu à la charge hier au sujet des élections municipales de Beyrouth, réclamant la révision de la loi électorale pour améliorer la représentation chrétienne. M. Boueiz s’exprimait à l’issue d’un entretien avec l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, au siège de l’archevêché à Achrafieh. Le ministre, qui avait mis en garde avant le scrutin de Beyrouth contre le «désastre» que constituerait pour l’entente nationale un déséquilibre confessionnel au détriment des chrétiens au sein du conseil municipal de la capitale, a estimé hier que les résultats étaient «provisoirement acceptables». «Mais nous souhaitons que, dans l’avenir, la représentation soit plus réaliste et pour cela il faut reconsidérer le découpage électoral», a-t-il dit. Pour M. Boueiz, il faudrait adopter «soit un découpage sur la base des cazas partout au Liban, y compris à Beyrouth (divisée avant Taef en trois circonscriptions électorales), ou alors les grandes circonscriptions (mohafazats), mais alors également partout dans le pays». «Je ne comprends pas pourquoi on prendrait en considération l’inquiétude de certains, qui peut être justifiée, dans telle région, et pas celle d’autres parties dans une autre région», a-t-il ajouté, dans une allusion à l’exception consentie lors des législatives de 1996 à Walid Joumblatt au Mont-Liban, région où le scrutin s’est déroulé sur la base des cazas, contrairement au reste du pays. Des garde-fous Selon le chef de la diplomatie, ce qu’il faudrait c’est introduire dans la loi électorale, quelle qu’elle soit, des «garde-fous de nature à garantir l’élection de personnes représentant véritablement des catégories déterminées de la population». Interrogé sur les accusations du député de Zahlé Elie Skaff selon lequel le chef de l’Etat Elias Hraoui aurait «suscité des dissensions confessionnelles dans la bataille de Zahlé», M. Boueiz a répondu: «Je crois que la situation dans le pays est suffisamment tendue sans qu’il soit nécessaire de faire appel à quiconque pour susciter des dissensions. De telles dissensions sont provoquées ici et là et il n’y a vraiment aucun besoin de faire des efforts pour cela». A la question de savoir si la visite aux Etats-Unis du premier ministre Rafic Hariri avait fait l’objet d’une coordination avec le palais Bustros, le ministre a déclaré: «En fait, M. Hariri a jugé cette visite nécessaire. Quant à nous, nous attendons d’en voir les résultats, mais je ne suis pas au courant de l’existence d’idées importantes à discuter à l’heure actuelle». Enfin, au sujet de l’élection présidentielle, prévue à l’automne prochain, M. Boueiz a dit ignorer s’il était lui-même considéré comme un des principaux candidats potentiels ou non. «Ce que je crois, a-t-il néanmoins souligné, c’est que le fait de prendre en compte les facteurs internationaux et régionaux (dans l’élection du président de la République) ne signifie pas que le chef de l’Etat ne doit pas être représentatif de ceux qu’il est censé représenter, étant donné la nature du système libanais». «Autrement dit, si les données internationales et régionales doivent être prises en compte, il en est de même de la représentativité effective du président de la République par rapport à sa communauté, ainsi que de sa stature nationale, tout comme c’est le cas pour le premier ministre et le chef du Parlement», a-t-il dit. De cette manière, «nous aurons fini avec le problème du désenchantement (des chrétiens) et d’autres maux que nous connaissons depuis la fin de la guerre», a-t-il conclu. Par ailleurs, M. Boueiz a reçu au palais Bustros le député Rocheid el-Khazen, avec qui il a évoqué les résultats des élections municipales dans le Kesrouan.
Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, est revenu à la charge hier au sujet des élections municipales de Beyrouth, réclamant la révision de la loi électorale pour améliorer la représentation chrétienne. M. Boueiz s’exprimait à l’issue d’un entretien avec l’archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, au siège de l’archevêché à Achrafieh....