Beyrouth exclut un échange imminent de prisonniers et de dépouilles avec Tel-Aviv

Des sources proches des milieux libanais concernés par la question de l’échange de dépouilles et de prisonniers entre le Liban et Israël ont écarté hier la possibilité d’un déroulement de l’échange dans les jours qui viennent, contrairement à des informations de presse parues lundi en Israël. Selon ces sources interrogées par Télé-Liban, la question est «entièrement du ressort du premier ministre Rafic Hariri et elle nécessite de nouveaux contacts afin de s’entendre sur les détails». En Israël, la presse a rapporté lundi que l’armée israélienne s’apprêtait cette semaine à procéder à l’échange, celui-ci pouvant intervenir dès aujourd’hui mercredi ou demain. Toujours selon ces informations de presse, l’échange se ferait en trois étapes. D’abord, Israël libérerait une cinquantaine de détenus libanais de la prison de Khiam et rétrocéderait des dépouilles de combattants tués. Ensuite, le Liban rendrait à l’Etat hébreu les restes du soldat tué avec dix autres militaires lors de l’opération ratée d’Ansariyé, en septembre dernier. Enfin, dernière étape, les autorités israéliennes relâcheraient des dizaines d’autres prisonniers libanais. Toute cette opération serait garantie par la France et supervisée par le Comité International de la Croix-Rouge. Les sources libanaises ont toutefois démenti à la fois le timing de l’opération et le détail des trois étapes.