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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Kneiho, candidat malheureux aux municipales à Beyrouth s'en prend à Hariri (photo)

M. Samir Kneiho, candidat sunnite malheureux aux élections de Beyrouth, a tenu hier une conférence de presse pour énumérer une série d’anomalies et d’abus qui ont entaché, selon lui, le scrutin à Beyrouth, dimanche dernier. M. Kneiho a fait assumer au chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, la responsabilité de «la fraude commise au cours des et après les élections», indiquant que le nombre de voix qu’il a obtenues varie entre 35 et 36.000. Selon les chiffres officiels, M. Kneiho avait obtenu 27.764. Entouré de M. Mohamed Baalbacki, président du syndicat de la presse, et de responsables de la Ligue des travailleurs, M. Kneiho a vivement reproché au Pouvoir de «n’avoir pas donné de précisions au sujet du nombre des personnes naturalisées ou des Arméniens dans la capitale, de s’être mêlé de la composition des listes en exerçant des pressions sur certaines parties pour les empêcher de s’allier à la liste adverse et d’avoir assuré le jour des élections, le transport des Beyrouthins installés dans les pays arabes vers la capitale par l’intermédiaire d’avions privés». Il a en outre critiqué M. Hariri lui reprochant d’avoir «invité les Beyrouthins le jour même des élections à voter pour la liste qu’il parraine ce qui est contraire à la loi» dans la mesure où toute publicité électorale doit cesser vingt-quatre heures avant la date du scrutin. M. Kneiho a ensuite énuméré les «abus» suivants durant le scrutin: — «Des chefs de bureaux de vote, à Mina el-Hosn notamment, ont été nommés parmi les électeurs à Beyrouth ce qui est interdit par la loi. — «Dans de nombreux procès-verbaux établis par les chefs de bureaux de vote, les résultats du dépouillement des voix n’étaient pas détaillés». M. Kneiho a présenté à M. Baalbacki et à la presse des copies de ces procès-verbaux. — «Dans plusieurs centres de vote, à titre d’exemple à l’école complémentaire de Mousseytbé, au Lycée Abdel Kader et à l’école al-Irchad, les délégués de tous les candidats se contentaient de distribuer les listes électorales, à l’exception des partisans de la liste du Pouvoir qui accompagnaient les électeurs jusqu’à l’intérieur même des bureaux de vote. — A l’école Azizé Tayyarah, à Ras el-Nabeh, un des chefs de bureaux de vote avait devant lui une pile de la liste du Pouvoir qu’il remettait aux électeurs. — Dans le bureau de vote no 6 de l’école secondaire de Raml el-Zaydaniyé, un des agents des FSI est intervenu auprès des électeurs pour changer leur vote. — Au centre Khaled Ibn el-Walid, des chefs de bureaux de vote ont confié le dépouillement des voix aux délégués d’un des candidats. — Dans la plupart des bureaux de vote, les responsables des lieux se sont contentés au moment du dépouillement des voix d’annoncer: «la liste consensuelle» au lieu de nommer un par un les candidats. — A l’école Ali Ben Abi Taleb, les chefs de bureaux de vote ont dépouillé les urnes et détruit immédiatement après les bulletins de vote. — Dans certains bureaux de vote destinés aux Arméniens, à l’Ecole des Frères, ce sont des agents de l’ordre qui ont dépouillé les urnes et à l’école de Aziza Tayyara, des agents vérifiaient ce que les électeurs écrivaient derrière l’isoloir. — Dans l’urne relative au bureau de vote no 503, deux procès-verbaux contradictoires ont été trouvés. Le premier confirme que j’ai obtenu 73 voix et l’autre 0 voix et lorsque le procès-verbal affiché à l’entrée du bureau de vote a été consulté afin de connaître la vérité, il est apparu qu’il ne contenait aucun chiffre. — Les urnes de la région de Médawar, relatives aux Arméniens, n’ont été remises aux commissions de vérification des voix, que le lundi 8 juin à 6h, lorsque le tiers des urnes ont été dépouillées à Beyrouth, sachant que le dépouillement dans ce quartier s’était terminé tôt. — A 13h lundi, la commission de vérification des voix a poursuivi sa tâche à huis clos, ce qui est contraire à la loi. Le député Hussein Yatim a rejoint ses membres à 14h, puis son collègue Mohamed Youssef Beydoun à 14h45 et, à sa sortie, M. Beydoun a annoncé que Beyrouth a voté «pour l’équilibre national». M. Kneiho a cité plusieurs autres exemples dans le même genre avant d’indiquer que «de nombreuses machines électorales avaient confirmé le nombre de voix» qu’il avait obtenues, à savoir 35 ou 36 mille, a-t-il dit. Selon lui, «c’est l’alliance du féodalisme financier et des milices qui a permis d’occuper le conseil municipal de Beyrouth».
M. Samir Kneiho, candidat sunnite malheureux aux élections de Beyrouth, a tenu hier une conférence de presse pour énumérer une série d’anomalies et d’abus qui ont entaché, selon lui, le scrutin à Beyrouth, dimanche dernier. M. Kneiho a fait assumer au chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, la responsabilité de «la fraude commise au cours des et après les élections»,...