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Actualités - CHRONOLOGIE

C'est l'ex-secrétaire d'Etat Alexandre Haig qui l'affirme Begin avait d'emblée planifié l'arrivée des troupes israéliennes à Beyrouth en 1982

L’ex-secrétaire d’Etat américain Alexander Haig a témoigné hier que le défunt premier ministre israélien Menahem Begin avait consciemment préparé en 1982 l’invasion du Liban jusqu’à Beyrouth. C’est ce qu’a indiqué une source judiciaire israélienne citée par l’AFP dans une dépêche datée de Jérusalem. M. Haig, qui dirigeait la diplomatie américaine à l’époque, a remis un témoignage écrit en ce sens à la Cour suprême d’Israël. M. Begin, a-t-il affirmé, lui avait personnellement confié avoir d’emblée préparé une opération de vaste envergure au Liban, prévoyant l’arrivée de ses troupes à Beyrouth, alors qu’il prétendait officiellement vouloir la limiter à 40 km de profondeur. Ces révélations étayent les arguments du ministre israélien des Infrastructures nationales, M. Ariel Sharon, dans un procès en diffamation intenté au quotidien Haaretz. M. Sharon s’est pourvu devant la Cour suprême pour tenter d’infirmer un jugement du tribunal de Tel-Aviv de novembre 1997, qui l’avait débouté dans son procès contre Haaretz. Les juges l’avaient reconnu coupable d’avoir délibérément trompé le Cabinet sur les objectifs et le déroulement de l’invasion du Liban en 1982, alors qu’il était ministre de la Défense. Le tribunal avait estimé que M. Sharon avait caché à M. Begin qu’il voulait aller jusqu’à Beyrouth lors de l’invasion du Liban. Or, le témoignage de M. Haig donne à penser que M. Begin était parfaitement au courant des intentions de son ministre de la Défense. M. Sharon s’est toujours dit «victime d’une campagne systématique de dénigrement» en Israël à propos de son rôle personnel durant l’invasion du Liban. En 1983, il avait dû renoncer à son portefeuille de la Défense après qu’une commission d’enquête eut établi sa «responsabilité indirecte» dans les massacres de centaines de civils palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila. Un général israélien désavoué par Shahak Signalons sur un autre plan que le chef d’état-major israélien, le général Amnon Shahak, a désavoué hier un de ses généraux qui avait condamné les manifestations de la gauche en faveur d’un retrait israélien du Liban. «Il n’est pas permis de critiquer l’exercice par des civils de leurs droits démocratiques», a déclaré le général Shahak devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense. Le chef d’état-major a souligné le caractère «légitime» des manifestations, selon ses propos rapportés par la radio publique israélienne. Il s’est cependant abstenu de prendre des sanctions contre le général de brigade Erez Gerstein, chef de l’unité de liaison israélienne au Liban. Le général Gerstein avait suscité de vives protestations en affirmant lundi que «ceux qui prônent un retrait unilatéral du Liban mettent en danger la sécurité des soldats qui sont sur le terrain». Il faisait référence notamment à une manifestation samedi à Tel-Aviv du mouvement des «Quatre mères» pour le jour anniversaire de l’invasion israélienne du Liban en 1982. Ce mouvement regroupe des mères de soldats tués au Liban, et réclame un retrait unilatéral et immédiat de la zone frontalière.
L’ex-secrétaire d’Etat américain Alexander Haig a témoigné hier que le défunt premier ministre israélien Menahem Begin avait consciemment préparé en 1982 l’invasion du Liban jusqu’à Beyrouth. C’est ce qu’a indiqué une source judiciaire israélienne citée par l’AFP dans une dépêche datée de Jérusalem. M. Haig, qui dirigeait la diplomatie américaine à...